Droits de l'homme - Conférence à l'AUB L'association SOLIDA soulève le cas des libanais détenus en Syrie

Le Club des droits de l’homme et de la paix à l’Université américaine de Beyrouth (AUB) a organisé hier une conférence au West Hall. Cette conférence, dont le thème était “La journée des détenus”, devait être initialement tenue par MM. Riad Issa et Ghazi Aad. M. Issa, représentant le comité de suivi des Libanais détenus dans les prisons israéliennes, s’est excusé au dernier moment pour des raisons personnelles. Représentant Solid (Mouvement de soutien aux Libanais détenus dans les prisons syriennes), M. Aad a axé son intervention sur la situation dans les prisons syriennes et la procédure en fonction de laquelle les prisonniers ont été emmenés en Syrie. Il a été notamment question des efforts fournis par Solid pour la libération des prisonniers, de la présence des troupes syriennes au Liban et du manque d’intérêt des gouvernements successifs à l’égard de cette question. M. Aad a relevé que l’affaire des détenus a commencé en 1976 avec l’entrée des troupes syriennes au Liban. «C’est durant cette période que l’arrestation, par les forces syriennes, de centaines de Libanais d’une manière arbitraire a débuté. Ces Libanais étaient initialement emprisonnés dans des centres de détention syriens au Liban. Ils ont ensuite été transférés dans les prisons syriennes où ils restent détenus sans procès», a déclaré le conférencier. Selon M. Aad, c’est un rapport d’Amnesty International, daté d’octobre 1987, qui a soulevé pour la première fois cette affaire. Ce rapport a indiqué clairement que des Libanais avaient été arrêtés par les forces syriennes. Plusieurs autres rapports internationaux se sont succédé depuis. Le dernier, en date du 27 janvier 1999, a été diffusé par Amnesty International. «L’importance de ce rapport réside dans la campagne internationale qui l’a accompagné pour la libération des prisonniers», a souligné M. Aad. Par ailleurs, M. Aad a noté que la position des responsables libanais se caractérise par leur refus d’avouer l’existence d’un tel problème.