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Actualités - CHRONOLOGIE

Iran - Le président se rendra en Syrie, en Arabie séoudite et à Qatar Tournée arabe inédite de Khatami

Le président iranien Mohammad Khatami entame demain une tournée dans trois pays du Moyen-Orient (Syrie, Arabie séoudite, Qatar) que Téhéran place résolument sous le signe du dégel avec le monde arabe. «Cette visite de M. Khatami à Damas, Ryad et Doha va de manière prévisible avoir des résultats positifs sur les relations entre l’Iran et les pays arabes», écrivait l’agence officielle Irna dans un commentaire sur ce voyage. Cette tournée multiplie les «premières» : première visite du président Khatami dans des pays de la région, première visite d’un président iranien en exercice en Arabie séoudite et au Qatar depuis la révolution islamique de 1979. Après le sommet de l’Organisation de la conférence islamique (OCI) de décembre 1997 à Téhéran, qui avait vu affluer les dirigeants du monde musulman, cette tournée est le principal événement traduisant le retour en grâce de l’ancien enfant terrible iranien parmi les «pays frères». Cette politique vise à redonner à l’Iran sa place de grande puissance régionale, en remplacement de la rhétorique sur «l’exportation de la révolution» des années 80, qui a longtemps valu à l’Iran d’être tenu à l’écart par ses voisins. L’étape de Damas, la première du voyage, devrait traduire l’excellence des relations avec la Syrie, considérée de longue date comme le meilleur allié de l’Iran au Moyen-Orient. Malgré des régimes différents — islamique en Iran, laïc en Syrie — les deux pays partagent une commune méfiance vis-à-vis de leur voisin l’Irak, et des positions dures sur le processus de paix israélo-palestinien. L’ambassadeur iranien à Damas, Hussein Cheikholeslam, a indiqué samedi que les présidents Mohammad Khatami et Hafez al-Assad évoqueraient notamment la question de l’opposition irakienne, les relations entre l’Iran et l’Égypte et celles entre la Syrie et la Turquie. Il sera également question du soutien aux mouvements armés palestiniens opposés au processus de paix. «La coopération syro-iranienne est l’un des plus importants appuis à cette résistance et lui a permis de continuer avec force pour réaliser ses objectifs», a déclaré M. Cheikholeslam. M. Khatami doit rencontrer à Damas des chefs d’organisations palestiniennes basées dans la capitale syrienne, opposées à la politique du président palestinien Yasser Arafat, comme le Jihad islamique, et le Front populaire de libération de la Palestine-Commandement général (FPLP-CG d’Ahmed Jibril), a indiqué le diplomate. Étape historique à Ryad L’étape de Ryad revêtira un caractère quasiment historique pour un président iranien dont le pays, majoritairement chiite, a longtemps conspué son voisin sunnite et pro-occidental comme le symbole de «l’islam américain». Le rapprochement entre les deux pays s’est traduit la semaine dernière par la visite à Téhéran du ministre séoudien de la Défense, le prince Sultan Ben Abdel Aziz. Les deux pays ont chaleureusement souhaité la poursuite du développement de leurs relations politiques et économiques, même si une proposition iranienne d’amorcer une défense commune a reçu un accueil réservé de la part de Ryad. La remontée des cours du pétrole, première source de richesses pour Téhéran comme pour Ryad, constitue également une préoccupation commune aux deux «poids-lourds» de l’Opep. Le Qatar quant à lui entretient traditionnellement des relations plutôt cordiales avec l’Iran. Doha a plusieurs fois par le passé plaidé pour un rapprochement entre la république islamique et les États-Unis, un thème à nouveau d’actualité depuis l’élection du président modéré iranien en 1997.
Le président iranien Mohammad Khatami entame demain une tournée dans trois pays du Moyen-Orient (Syrie, Arabie séoudite, Qatar) que Téhéran place résolument sous le signe du dégel avec le monde arabe. «Cette visite de M. Khatami à Damas, Ryad et Doha va de manière prévisible avoir des résultats positifs sur les relations entre l’Iran et les pays arabes», écrivait l’agence...