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Actualités - CHRONOLOGIE

La question palestinienne au coeur des grandes manoeuvres négociatoires

La condamnation à mort par contumace du représentant au Liban du président palestinien Yasser Arafat illustre la volonté de Beyrouth d’obtenir l’ouverture de négociations sur les réfugiés palestiniens, a estimé hier une source autorisée. Cette affaire, qui illustre également la volonté de Beyrouth de ne pas laisser l’OLP libre de ses mouvements, s’inscrit «dans le contexte des grandes manœuvres en vue d’une reprise des négociations de paix syro et libano-israéliennes, que la Syrie et le Liban jugent indissociables», selon cette source. L’accusation de constitution de bande armée est surprenante pour les observateurs car la quinzaine d’organisations palestiniennes actives au Liban disposent depuis des décennies de milices armées et entraînées. Elle se comprend mieux quand ou sait que les Libanais, unanimes sur ce point, réclament en outre qu’une solution soit trouvée au problème des réfugiés palestiniens, musulmans pour la plupart, pour ne pas rompre leur fragile équilibre confessionnel. Israël, avec l’appui des États-Unis, refuse toute évocation d’un «droit au retour» des Palestiniens et considère que le sort des centaines de milliers de réfugiés dispersés depuis 1948 est du ressort des pays arabes qui leur ont donné asile. Selon la même source «lors de sa venue à Beyrouth le 4 septembre, la secrétaire d’État américaine Madeleine Albright avait réitéré la position traditionnelle de Washington», à savoir que le sort des Palestiniens relève des négociations dites «du statut final», sans lien avec les autres volets au Proche-Orient. Le Premier ministre Sélim Hoss lui avait rétorqué que ces négociations ne pouvaient satisfaire le Liban pour deux motifs : d’abord parce qu’elles sont bilatérales, entre l’OLP et Israël, et que Beyrouth ne peut accepter que l’on négocie sans lui de questions relevant de sa souveraineté, ensuite parce que ces négociations sont d’ordre humanitaire et non politique. Le Fateh est donc mis en cause au moment où il a commencé à se renforcer dans les camps palestiniens du Liban-Sud, reprenant l’entraînnement militaire. Damas semble avoir fait le lien entre ce renforcement du Fateh et l’annonce qu’Israël préparait un retrait du Liban, unilatéral s’il le fallait, avant le 7 juillet 2000. Par la voix d’un «officiel syrien» anonyme, un article paru récemment dans le ad-Diyar quotidien qualifiait l’OLP de «force de réserve israélienne». Selon le journal, ce haut responsable disait croire au retrait israélien annoncé et jugeait indispensable que Beyrouth et Damas serrent les rangs face au risque que certains demandent ensuite le retrait des soldats syriens du Liban, et que leur demande ait un écho international. Sultan Aboul Aynaïn semble lui aussi avoir fait le lien entre sa condamnation et le grand jeu d’influence diplomatique dont dépend l’avenir du Proche-Orient.
La condamnation à mort par contumace du représentant au Liban du président palestinien Yasser Arafat illustre la volonté de Beyrouth d’obtenir l’ouverture de négociations sur les réfugiés palestiniens, a estimé hier une source autorisée. Cette affaire, qui illustre également la volonté de Beyrouth de ne pas laisser l’OLP libre de ses mouvements, s’inscrit «dans le contexte des...