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Actualités - INTERVIEWS

Le Liban devrait se tourner vers l'avenir, souligne Yves de San Un partenariat essentiel avec le secteur privé

Évaluant le rôle que pourrait jouer l’Onu au prochain millénaire, M. Yves de San, coordinateur des activités de développement des Nations unies et représentant résident du Pnud au Liban, reconnaît l’importance de l’action politique de l’Onu mais indique qu’avec le temps, «d’autres dimensions se sont ajoutées à ce rôle». Ces dimensions se traduisent «par un aspect normatif, comme le fait d’établir des standards dans plusieurs domaines (santé, éducation, utilisation des ondes hertziennes…), et par un rôle plus prononcé dans le développement et la gestion des catastrophes», note-t-il. L’aide au développement a commencé par le biais de coopérations bilatérales qui se sont créées entre les pays riches et les organismes internationaux, d’une part, et les pays en développement, de l’autre. Le coordinateur des activités des Nations unies, note cependant «qu’au fil des ans, d’autres facteurs sont entrés en jeu sur les plans local et international ; les pays (aidés) eux-mêmes (gouvernement et société civile) ainsi que le secteur privé ont pris de l’importance». C’est à partir de ces faits nouveaux que l’on pourra repenser le rôle de l’Onu dans le développement. «Il faut dans ce cadre chercher de nouveaux partenariats, notamment avec le secteur privé», souligne M. de San, en citant en exemple une nouvelle initiative du Pnud. «Un site Internet intitulé netaid.org, qui vise à soutenir le développement et à lutter contre la pauvreté, a été récemment mis en place», indique-t-il. Et d’ajouter que «ce projet a vu le jour grâce à la coopération entre le Pnud et Sisco, un très important partenaire du secteur privé dans le domaine de l’Internet». Ce site, le plus grand du monde, présente le développement d’une façon plus moderne. M. de San, qui estime que «mis à part l’action de l’Union européenne, les supports financiers s’amenuisent dans le cadre de la coopération bilatérale au développement», relève qu’il faudra réévaluer les méthodes utilisées pour le financement des projets de développement. Selon lui, «l’aide multilatérale devrait s’accroître considérablement», notamment dans le cadre de la notion des biens globaux communs (des biens qui relèvent de la société civile, des secteurs public et privés notamment l’environnement, la culture, le tourisme, les échanges monétaires…). Le secteur privé aura un rôle fort important à jouer dans ce domaine et il coopérera, par le biais de projets communs, avec le secteur public. M. de San note que «c’est ainsi que l’aide au développement se transformera : au lieu d’être une aide octroyée à un ou plusieurs pays, elle deviendra une action globale qui entre dans le cadre de la coopération internationale». Et d’ajouter que «cette nouvelle forme de coopération s’ajoutera à l’aide traditionnelle, qui se poursuivra notamment dans les pays les plus pauvres». « Le Liban devrait se tourner vers l’avenir » Évaluant le rôle que pourrait jouer le Pnud au Liban au cours des années à venir, M. de San souligne la nécessité «d’effectuer un grand nettoyage». Et d’expliquer que «ce grand nettoyage consiste à mobiliser toutes les capacités, les ressources et les organisations internes du pays pour relever les défis de l’avenir». Il faut donc mettre de côté les résidus du passé et se tourner vers l’avenir. Le représentant résident du Pnud déclare à ce propos que «l’ancien et le nouveau gouvernement sont déjà sensibles à ce problème ; ils ont effectué un nettoyage dans différents domaines». «Ce changement ne concerne pas uniquement le secteur public mais aussi le secteur privé (entreprises et Ong…)», dit-il. Et de noter qu’il «englobe également la paix dans la région». Un tel événement incitera les populations à se détourner du passé et à œuvrer pour l’avenir. Se penchant sur les activités du Pnud au Liban, M. de San souligne «la nécessité de palier les différences entre les régions du pays». L’organisme œuvre déjà dans plusieurs domaines, notamment l’éducation, l’environnement, le tourisme, la création d’emplosi… Notant que «le développement ne devrait pas être perçu uniquement comme une lutte contre la pauvreté», M. de San déclare que l’organisme qu’il représente au Liban prépare dans ce cadre une série d’activités. Un rapport sur la situation du développement économique au Liban-Sud ainsi qu’un projet de coopération entre le Pnud et le Parlement libanais verront prochainement le jour.
Évaluant le rôle que pourrait jouer l’Onu au prochain millénaire, M. Yves de San, coordinateur des activités de développement des Nations unies et représentant résident du Pnud au Liban, reconnaît l’importance de l’action politique de l’Onu mais indique qu’avec le temps, «d’autres dimensions se sont ajoutées à ce rôle». Ces dimensions se traduisent «par un...