Lahd hospitalisé en Israël

Le chef de l’Armée du Liban-Sud (ALS), le général à la retraite Antoine Lahd, a été hospitalisé mardi en Israël pour «des examens de routine», a annoncé hier un responsable israélien dans la zone occupée par l’État hébreu. Le colonel israélien Rafic Saïd, le chef de l’administration civile qu’Israël a tenté de mettre en place au Liban-Sud, n’a pas donné de plus amples précisions lors d’une conférence de presse tenue au siège de cet organisme à Marjeyoun, conférence dont font état les agences de presse internationales. De source proche de l’ALS citée par l’AFP, on indique que le général Lahd, 73 ans, devrait regagner Marjeyoun, siège du quartier général de sa milice, «dans les prochains jours». Le général Lahd, désigné en 1984 par Israël à la tête de l’ALS, a été condamné à mort par contumace par la justice libanaise pour «haute trahison». En mai dernier, à la veille du retrait de l’ALS de la région de Jezzine, que cette milice contrôlait depuis 14 ans, la télévision publique israélienne avait fait état de l’intention du général Lahd de quitter ses fonctions. Les médias israéliens avaient alors affirmé que des responsables israéliens l’avaient persuadé de reporter sa décision, précisant que le chef de l’ALS pourrait se réfugier en Israël ou en France, où vivent ses enfants. Deux anciens miliciens de l’ALS condamnés à un an de prison À Beyrouth, le tribunal militaire, réuni sous la présidence du général Maher Safieddine, a poursuivi hier le procès du dernier groupe de miliciens de l’ALS qui se sont livrés à la justice et qui sont accusés de collaboration avec Israël. Le tribunal a entendu les accusés Georges Youssef Aoun et Fouad Selman Abou Khezlam, le réquisitoire du commissaire du gouvernement près le tribunal militaire et, enfin, les plaidoiries des avocats de la défense. Les deux hommes ont été condamnés à une peine d’un an de prison chacun. Dans le cadre d’une affaire différente, le tribunal a également décidé de cesser les poursuites contre l’accusé Georges Youssef Aoun et condamné par contumace Samir Maroun Aoun, Farid Élias Sleiman et Béchir Youssef Gemayel à dix ans de travaux forcés chacun pour collaboration avec Israël. Le tribunal a en outre acquitté l’accusé Georges Michel Francis par manque de preuves.