Dossier régional - Des agents à l'allure européenne pour perpétrer des attentats Nouvelles accusations d'Israël contre l'Iran et le Hezbollah

L’État hébreu ne sait plus quoi inventer. Des combattants du Hezbollah à «l’air européen» envoyés en Israël pour y commettre des attentats, telle est l’accusation la plus récente colportée par le quotidien israélien Yediot Aharonot contre l’Iran, accusé d’être l’auteur de ce plan machiavélique. «L’Iran a envoyé dans les territoires (palestiniens) des terroristes ressemblant à des Européens pour perpétrer des attentats, dans le but de torpiller le processus de paix», a rapporté hier le journal citant des sources de sécurité israélienne, indique l’AFP dans une dépêche datée de Tel-Aviv. «Israël soupçonne que les agents relèvent d’une unité spéciale du Hezbollah chargée de mener des attentats à travers le monde», a poursuivi le journal. Selon la télévision publique israélienne, «les services de sécurité disposent d’informations sur un projet d’attaque du Hezbollah, similaire aux attentats en Argentine». Israël a accusé le Hezbollah d’avoir perpétré deux attentats en Argentine, l’un contre son ambassade à Buenos Aires en mars 1992 dans lequel 29 personnes avaient été tuées, et l’autre contre le siège d’une organisation juive dans la capitale argentine en juillet 1994, qui avait fait 86 morts. Mardi, le Premier ministre israélien Ehud Barak avait averti, pour la deuxième fois en deux jours, que des groupes islamistes radicaux projetaient des attentats contre des civils en Israël et à l’étranger. «Je mets en garde contre des attentats terroristes planifiés par le Hezbollah, le Jihad islamique et le Hamas», avait-il dit à la presse à Carmiel, dans le nord d’Israël. Pour sa part, le chef d’état-major des forces armées israéliennes, le général Shaul Mofaz, avait affirmé qu’Israël possédait «des informations spécifiques sur des attaques en préparation». «L’armée et les services de sécurité se préparent, dans la mesure du possible, à prévenir de telles attaques», avait-il déclaré sans plus de détails.