Emigration Pressions sur les libanais au Kinshasa

La situation des membres de la communauté libanaise au Kinshasa, qui sont soumis à des pressions visant à les forcer à quitter ce pays, était hier au centre d’une conversation téléphonique entre le président de la République Émile Lahoud et l’uléma cheikh Mohammed Hussein Fadlallah. Le président Lahoud a assuré à son interlocuteur que les contacts nécessaires à la solution de cette affaire seraient entrepris le plus tôt possible. Des sources proches du ministère des Affaires étrangères ont indiqué que le différend se situe au niveau d’une loi qui stipule que toutes les opérations de vente ou d’achat doivent se traiter en monnaie locale et non en devises, alors que les membres de la communauté libanaise réclament la possibilité de convertir leur argent en devises. C’est dans le même cadre que s’inscrit un message adressé la semaine dernière au président de la République, au chef du gouvernement et au ministère des Affaires étrangères par un émigré libanais. À la réception de ce message, le ministère des Affaires étrangères s’était mis en contact avec l’ambassadeur du Liban au Kinshasa Chéhadé Mouallem, réclamant de plus amples informations. Par ailleurs, l’ambassade du Liban en Afrique du Sud a informé le ministère des Affaires étrangères que les membres de la communauté libanaise en Angola ne sont soumis à aucune pression, de quelque nature que ce soit.