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Actualités - CHRONOLOGIE

Les principaux acteurs de la guerre

Voici les principaux acteurs du conflit de Tchétchénie, qui trouve son origine dans l’attaque de la république russe du Daghestan en août par des rebelles islamistes basés sur le territoire tchétchène : Aslan Maskhadov : président de la Tchétchénie depuis janvier 1997. Il a été le chef d’état-major des forces séparatistes pendant la guerre contre Moscou (décembre 1994-août 1996) et le principal négociateur des accords de paix avec la Russie. Cet ancien officier de l’armée soviétique (né en 1951) n’a jamais vraiment réussi à ramener l’ordre dans la république indépendantiste rongée par la criminalité et les enlèvements ; considéré comme trop conciliant vis-à-vis de Moscou, son pouvoir est également contesté par ses anciens compagnons d’armes, comme l’ex-Premier ministre Chamil Bassaïev. Cet homme courageux et à la réputation d’intégrité a échappé à plusieurs attentats. Le président Maskhadov a fait le pèlerinage à La Mecque, mais il est considéré comme un partisan d’un islam modéré. Chamil Bassaïev : chef de guerre et ex-Premier ministre tchétchène. Moscou le considère comme un «terroriste» et l’instigateur des attentats qui ont fait 293 morts en Russie depuis le 31 août, ce qu’il a nié. Bassaïev était à la tête des rebelles islamistes qui se sont emparés de plusieurs villages au Daghestan, en août et septembre, avec l’objectif déclaré de proclamer un État islamiste indépendant dans cette république russe du Caucase. Ce barbu aux yeux clairs de 34 ans passe pour un combattant intrépide. Il est surtout connu pour une prise d’otages spectaculaire et sanglante pendant la guerre de Tchétchénie à Boudennovsk en 1995. Candidat malheureux à la présidentielle contre Maskhadov, il a été son Premier ministre pendant quelques mois avant de rejoindre les opposants au président. Le commandant Khattab : tout comme Chamil Bassaïev, il est accusé d’être derrière la vague d’attentats en Russie. Il était l’adjoint de Bassaïev lors des récentes incursions des rebelles islamistes au Daghestan. Personnage mystérieux, Khattab (Habib Abder-Rahman, de son vrai nom selon la presse russe) serait Jordanien ou Séoudien et âgé de 34 ans. Établi en Tchétchénie depuis la guerre d’indépendance contre Moscou, il fait partie de ces volontaires qui ont combattu un peu partout aux nom de l’islam. Il a lutté contre les Soviétiques en Afghanistan. En 1992, il a soutenu l’opposition islamiste armée en Tadjikistan contre le régime de Douchanbé. Il a rejoint la Tchétchénie en guerre en 1995 où il a organisé les premiers camps d’entraînement. Cet homme aux longs cheveux bruns bouclés qui parle mal le russe est marié à une Daghestanaise. Vladimir Poutine : Premier ministre russe depuis le 9 août 1999. Boris Eltsine l’a également présenté comme le candidat du Kremlin à la présidentielle de juin 2000. Cet homme discret, voire secret, a été confronté dès sa nomination à la poudrière du Caucase avec de graves troubles au Daghestan. Formé à l’école des services secrets russes, il a travaillé pendant plus de 20 ans au KGB, puis au FSB avant d’en prendre la direction en juillet 1998. Originaire de Saint-Pétersbourg, cet homme blond de 46 ans au front dégarni a également travaillé au Kremlin où il a su gagner la confiance de Boris Eltsine, notamment comme secrétaire du conseil de sécurité. Dans la crise du Caucase, Vladimir Poutine s’est signalé par des déclarations fermes qui lui ont valu le soutien de Boris Eltsine, tout en excluant une opération de grande envergure à l’instar de la guerre de 1994-1996. Son avenir politique dépend largement de la façon dont il résoudra cette crise. Le maréchal Igor Sergueïev : ministre russe de la Défense depuis 1997. Il a été plutôt discret depuis l’éclatement de la crise dans le Caucase russe, laissant le devant de la scène aux politiques et aux commandants locaux et préférant s’occuper des dossiers du désarmement ou du Kosovo. Le général Vladimir Chamanov : nommé le 11 août 1999 commandant de la 58e armée, qui jouera un rôle majeur en cas d’opération terrestre contre la Tchétchénie puisqu’elle est déployée au Daghestan, en Ossétie du Nord et dans la région de Stavropol. La 58e armée a participé aux opérations menées en août est septembre au Daghestan contre les rebelles islamistes venus de Tchétchénie. Ce jeune général (né en 1957) dirigeait une division russe lors de la guerre en Tchétchénie. Le général Guennadi Trochev : commandant des forces fédérales russes au Daghestan. Il a dirigé la 58e armé de 1995 à 1997. Il a commandé des troupes pendant la dernière guerre russo-tchétchène (décembre 1994-août 1996). Vladimir Rouchaïlo : ministre russe de l’Intérieur depuis mai 1999. En première ligne à la suite des attentats perpétrés depuis le 31 août et attribués par Moscou aux rebelles islamistes, il est en revanche resté relativement en retrait sur la crise tchétchène, pourtant traitée comme une «affaire intérieure» par Moscou. Rouslan Aouchev : président de la République d’Ingouchie, voisine de la république indépendantiste, qui croule sous le poids des réfugiés tchétchènes dont ce territoire est la seule porte de sortie pour échapper aux bombardements russes.
Voici les principaux acteurs du conflit de Tchétchénie, qui trouve son origine dans l’attaque de la république russe du Daghestan en août par des rebelles islamistes basés sur le territoire tchétchène : Aslan Maskhadov : président de la Tchétchénie depuis janvier 1997. Il a été le chef d’état-major des forces séparatistes pendant la guerre contre Moscou (décembre 1994-août...