Le projet de partenariat avec l'UE, une opportunité qu'il ne faut pas rater

Durant sa mission au Liban, l’ambassadeur d’Allemagne – dont le pays avait récemment assuré la présidence tournante de l’Union européenne – s’est efforcé de donner une impulsion nouvelle aux pourparlers sur un projet d’association libano- européen, dans le cadre d’un accord de partenariat euro-méditerranéen. «Il s’agissait pour moi d’une question prioritaire. Un projet d’association entre le Liban et l’Union européenne est une opportunité pour une ouverture et il ne faut pas la rater. Je sais que c’est en même temps un grand défi», dit-il avant de rappeler les principaux objectifs de l’accord de partenariat sur le triple plan politique, économique et culturel. «Ce n’est pas un accord entre des gouvernements seulement mais entre les peuples aussi, surtout qu’il prévoit une zone d’échanges culturels et sociaux». M. Wittig se félicite de ce que le Liban a pris des décisions courageuses, notamment en ce qui concerne la modernisation de son système fiscal et l’introduction d’un nouveau système de taxation, pour diminuer le recours aux recettes douanières. «Changer le système de taxation n’est pas facile mais le Liban peut compter sur l’aide de l’Union européenne». Après avoir souligné que le Liban est «un pays de grande tradition de libre échange et du commerce libre dans cette région», il se dit persuadé que Beyrouth profitera à long terme de l’ouverture inhérente à l’accord de partenariat, au niveau notamment de l’amélioration de la coopération avec les pays voisins. Le projet de partenariat progresse lentement, comme on le sait, notamment au niveau des volets libanais et syrien, en raison du blocage du processus de paix. Les responsables européens ont souvent appelé les Arabes à dissocier ces deux questions mais M. Wittig admet qu’il existe une relation entre les deux. «Nous ne pouvons pas le nier. Le projet de partenariat a souffert à cause du processus de paix en panne. On voulait sauvegarder le mécanisme mis en place à Barcelone pendant la crise du processus de paix. Aujourd’hui, nous sommes optimistes quant aux perspectives d’une reprise des pourparlers de paix même s’il y a quelques obstacles à surmonter».