Droit - Jubilé d'or célébré samedi soir à Beit-Méry Dix-neuf vétérans du barreau de Beyrouth à l'honneur (photos)

Dix-neuf vétérans du barreau libanais, dont notamment les anciens ministres Michel Eddé et Fouad Boutros ainsi que l’ancien député Mahmoud Ammar et l’ancien bâtonnier Michel Khattar, ont été honorés samedi soir par l’Ordre des avocats de Beyrouth à l’occasion de la célébration de leur jubilé d’or. La cérémonie a eu lieu à l’hôtel al-Bustan, à Beit Méry, en présence du ministre de la Justice Joseph Chaoul, du ministre des Postes et Télécommunications Issam Naaman, du vice-président de la Chambre Élie Ferzli et des députés Camille Ziadé, Nicolas Fattouche, Chawki Fakhoury, Ahmed Soueid et Nazih Mansour ainsi que du président du Conseil supérieur de la magistrature Mounir Honein. Les dix-neuf vétérans du barreau honorés et qui ont célébré leur 50 ans passés au service de la Justice sont : Michel Eddé, Fouad Boutros, Mahmoud Ammar, Michel Khattar, Élie Béchara, Abdallah Bidaoui, Amine Khoury, Henry Dagher, Ramez Samaha, Antoine Semaan, Khaled Sidaoui, Georges Kanaan, Jean Kyrillos, Joseph Keyrouz, Samir Lamaa, Michel Moarbes, Maurice Nakhlé, Antoine Hnoud et Edouard Yammine. Dans une allocution prononcée à cette occasion, le bâtonnier de l’Ordre des avocats de Beyrouth, Me Antoine Klimos, a souligné que l’Ordre continuera à être à l’avant-garde des organisations syndicales «tant que la démocratie préservera ses racines profondes au Liban». Soulignant que l’Ordre de Beyrouth est déterminé à jouer «un rôle d’arbitre et à éviter d’être partie prenante», Me Klimos a affirmé qu’il continuera aussi à œuvrer «sans répit pour défendre les libertés publiques, les droits de l’homme, et le droit à une défense équitable». Et de conclure : «La Justice sélective n’est pas compatible avec la notion de Justice à laquelle nous sommes attachés». Prenant à son tour la parole au nom des dix-neuf vétérans, M. Fouad Boutros a commencé par évoquer son expérience au sein du barreau, soulignant qu’une telle expérience a permis de consolider dans son esprit «certains principes et certaines vérités, notamment le fait que la Justice ne repose pas uniquement sur l’égalité entre le faible et le fort, mais qu’elle doit reconnaître aussi les droits du plus faible». L’ancien ministre des Affaires étrangères a, par ailleurs, affirmé que «l’indépendance de la magistrature implique une coopération étroite entre le pouvoir politique, la magistrature et le barreau». En conclusion, M. Boutros a déclaré que l’Ordre des avocats devrait être à l’avant-garde du combat pour «le progrès et le règlement de problèmes vitaux, tels que le surplus de diplômés et la question des débouchés».