Processus de paix - Damas et Tel-Aviv ont un intérêt commun à calmer la situation au Liban-sud Israël invite la Syrie à freiner le Hezbollah(photo)

Le Premier ministre israélien Ehud Barak a, pour la première fois, établi un lien direct entre la reprise des négociations de paix avec la Syrie et les opérations du Hezbollah au Liban-Sud, en estimant que celles-ci pourraient menacer le processus de paix avec Damas. «Le terrorisme au Liban-Sud pourrait bloquer le processus (de paix) avec la Syrie», a déclaré M. Barak dans une interview au quotidien israélien Jerusalem Post. C’est pourquoi, a-t-il ajouté, le président syrien Hafez el-Assad «et moi-même avons, à mon avis, un intérêt commun à arrêter le terrorisme du Hezbollah». Israël semble ainsi plus que jamais décidé, comme le suggéraient les efforts diplomatiques américains de ces derniers mois, à obtenir pour le moins une trêve non déclarée au Liban-Sud avant de consentir à reprendre les pourparlers de paix avec la Syrie et le Liban. Mais pour le moment, M. Barak a pris soin de ne pas formuler cette exigence sous forme de condition pour une reprise des négociations, se contentant d’un avertissement présenté comme étant «dans l’intérêt» des deux parties. Parallèlement, la relance des négociations de paix entre la Syrie et Israël bute sur la recherche de termes précis qui leur serviraient de point de départ. «Nous sommes bloqués sur la formule qui permettrait la relance des négociations», a déclaré un collaborateur du Premier ministre israélien, alors que des contacts diplomatiques se poursuivaient tous azimuts pour permettre une reprise des pourparlers.