Floyd L'ouragan du siècle s'effrite

L’ouragan Floyd a fait une quinzaine de morts, de gros dégâts et causé la plus grande évacuation humaine en temps de paix jamais menée aux États-Unis mais n’aura finalement pas été l’ouragan du siècle annoncé. Petit orage tropical né dans les îles du Cap-Vert, près des côtes africaines, Floyd a poursuivi son périple vers l’Ouest au-dessus de l’Atlantique, atteignant des proportions dantesques pour devenir un ouragan de catégorie 4 (sur une échelle de 5) à l’approche des Bahamas, avec des vents de 230 km/h. Floyd fonce ensuite droit sur Miami. Les autorités prenaient la menace au sérieux, ordonnant l’évacuation des zones côtières. Mais, finalement, l’ouragan infléchissait sa course au Nord-Ouest, puis au Nord, remontait le long des côtes et se dirige tout droit sur les Carolines. Plus de deux millions et demi de personnes se précipitaient alors sur les routes pour échapper à ce que les médias appelaient déjà, comme dans un film d’horreur, la Tempête de l’enfer, le Titan ou encore le Monstre. Entre-temps, Floyd s’était affaibli, après avoir rencontré sur sa course des eaux plus froides. Au moment où il s’abat dans la nuit de mercredi à jeudi sur la région de Wilmington (Caroline du Nord), à une centaine de km de Fayetteville, il n’était plus qu’un ouragan de catégorie 2, avec des vents à 127 km/h. Sous le feu des critiques, le président Bill Clinton a défendu le principe des évacuations. «Certains contesteront notre décision d’évacuer. Mais je pense que c’était un formidable test grandeur nature parce qu’un jour notre capacité à conduire ce type d’évacuation permettra de sauver des milliers de vies».