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Actualités - COMMUNIQUES ET DECLARATIONS

Répondant implicitement à la secrétaire d'Etat US La présence syrienne est légale, réaffirme le chef du gouvernement(photo)

Le chef du gouvernement Sélim Hoss est revenu hier sur la question de la présence militaire syrienne du Liban, implicitement évoquée samedi dernier par la secrétaire d’État américaine Madeleine Albright, estimant que cette présence «revêt un caractère légal tant que les autorités libanaises y voient une nécessité». M. Hoss s’adressait, lors d’une rencontre au sérail, à une délégation de jeunes participant au camp de Bassel (du nom du fils aîné du président syrien, Bassel el-Assad, mort dans un accident de voiture en 1994), organisé à Smar Jbeil (Batroun). «La crise libanaise s’est achevée par la conclusion des accords de Taëf, connus sous le nom de document d’entente nationale. La Syrie a contribué de manière très effective à la conclusion de ces accords qui ont mis fin à la grande tragédie nationale», a déclaré M. Hoss. «Au début de la crise, le Liban avait demandé, au sommet du Caire (1976), l’aide de ses frères arabes. C’est ainsi que s’était formée la Force arabe de dissuasion dans laquelle la Syrie avait un important contingent. D’autres pays arabes avaient contribué à cette force en dépêchant des bataillons, mais avec le temps ces unités se sont progressivement retirées l’une après l’autre, de sorte qu’il ne restait plus que les forces syriennes», a rappelé le Premier ministre. «Ces forces sont toujours présentes aujourd’hui au Liban en attendant que les développements permettent leur retrait un jour ou l’autre», a-t-il dit. «La présence militaire syrienne au Liban est une présence légale et se poursuivra tant que les autorités libanaises la jugent nécessaire, ce qui est le cas jusqu’ici», a-t-il estimé. M. Hoss a indiqué qu’il profitait de cette occasion pour adresser ses «profonds remerciements au président Hafez el-Assad pour avoir depuis toujours joué un grand rôle, positif et radical, afin de mettre un terme à la crise libanaise et pour avoir parrainé les questions libanaises de façon à servir les intérêts du peuple libanais». Au cours de sa brève visite à Beyrouth, Mme Albright avait réitéré le souhait des États-Unis d’un retrait à terme du Liban de toutes les forces étrangères qui y campent, phrase traditionnelle qui rouvre à chaque fois le débat sur la question au Liban. M. Hoss avait répliqué une première fois dès le lendemain en affirmant que les troupes syriennes se trouvaient au Liban à la demande de ce dernier. Lundi, le chef du Parti national libéral (PNL) Dory Chamoun, répondant à M. Hoss, avait estimé au contraire que la présence des soldats de Damas n’était, «aux yeux de bon nombre de Libanais» ni «indispensable» ni «justifiable». Il avait aussi souligné que cette question faisait partie des sujets «que l’on doit aborder dans le cadre d’un congrès national car ils ne sont pas le monopole des dirigeants au pouvoir». La reconstruction M. Hoss a encore déclaré devant les jeunes campeurs qu’en ce qui concerne la reconstruction, le Liban a déjà «franchi une grande distance» dans la réalisation de nombreux projets et que le processus «se poursuit sans interruption». «Nous avons demandé au Conseil du développement et de la reconstruction (CDR) de mettre sur pied un plan de développement pour les cinq prochaines années», a poursuivi le Premier ministre. Selon lui, ce plan devrait reposer sur les priorités suivantes : – Règlement de la crise sociale, qui s’est aggravée du fait de la récession. – Développement des régions les moins nanties. – Renforcement des secteurs productifs privés, en particulier l’agriculture, l’industrie et le tourisme. «Mais en dépit de ces priorités, nous poursuivons l’exécution des projets qui avaient été entamés avant la formation de ce gouvernement», a ajouté M. Hoss. Interrogé sur le processus de paix avec Israël, le Premier ministre a réaffirmé la position du Liban en faveur de la «concomitance des volets libanais et syrien» et d’une solution «juste et globale». Par ailleurs, M. Hoss a reçu au sérail le ministre de l’Intérieur Michel Murr, qui vient de regagner Beyrouth à la suite de sa participation au sommet de la francophonie à Moncton. Il a également reçu successivement les députés Jamil Chammas et Talal Merhabi.
Le chef du gouvernement Sélim Hoss est revenu hier sur la question de la présence militaire syrienne du Liban, implicitement évoquée samedi dernier par la secrétaire d’État américaine Madeleine Albright, estimant que cette présence «revêt un caractère légal tant que les autorités libanaises y voient une nécessité». M. Hoss s’adressait, lors d’une rencontre au sérail, à...