Dossier régional - Le Premier ministre pour un rôle européen actif Hoss : pas d'accord en vue

Le Premier ministre Sélim Hoss a réitéré hier son scepticisme concernant le processus de paix au Proche-Orient, affirmant même que «des obstacles» continuent de se dresser sur la voie de la reprise des pourparlers de paix avec Israël. Le chef du gouvernement a donné des précisions au sujet de ces obstacles, dus principalement au fait que l’État hébreu n’a pas accepté «jusqu’à présent» de reprendre les négociations au point où elles avaient été interrompues en 1996. L’ancien Premier ministre israélien Yitzhak Rabin s’était alors engagé à opérer un retrait du Golan jusqu’aux frontières du 4 juin 1967. «Israël n’a pas repris cet engagement jusqu’à présent et c’est ce qui entrave la relance des pourparlers», a notamment déclaré le Premier ministre qui a ajouté à ce propos : «Nous ne pouvons savoir quand Israël finira par adopter cette position (reconnaître les engagements de Rabin) et par conséquent nous ne pouvons pas savoir combien il faudra attendre pour qu’un accord soit conclu». Il reste que M. Hoss a reconnu que «des efforts sérieux sont déployés en vue d’assurer une reprise des négociations» avec l’État hébreu. Le chef du gouvernement a souligné dans ce cadre que les États-Unis doivent jouer un rôle dynamique dans le processus de paix, non pas seulement en leur qualité de médiateur mais aussi en tant que partenaire, afin de garantir le succès des pourparlers. M. Hoss s’est prononcé aussi pour un rôle européen actif dans ce domaine.