Processus de paix - 200 détenus palestiniens seraient libérés vendredi Un premier retrait de Cisjordanie sera décidé aujourd'hui

Les inquiétudes d’Israël sur l’émergence d’une mouvance extrémiste parmi ses ressortissants arabes, à la suite du double attentat à la voiture piégée de dimanche dernier dont les auteurs sont trois Arabes de Jérusalem, ne semblent pas devoir affecter, du moins pour le moment, l’application des différents points de l’accord de Charm el-Cheikh. Ainsi, le Cabinet israélien se réunit aujourd’hui pour déterminer les secteurs de Cisjordanie que ses troupes doivent évacuer dans le cadre du premier des trois retraits militaires prévus par les signataires de l’accord. Les cartes de ces retraits seront ensuite soumises en fin de journée à l’Autorité palestinienne. La réunion du Cabinet israélien devrait être suivie d’une séance à la Knesset consacrée à la ratification de l’accord conclu à Charm el-Cheikh. L’issue du vote ne fait guère de doutes, le gouvernement disposant d’une solide majorité de 68 sièges malgré l’opposition virulente manifestée par le Likoud contre «les concessions» consenties aux Palestiniens. Par ailleurs, la radio israélienne a annoncé que l’État hébreu comptait libérer avant les fêtes du Nouvel An juif , qui commencent vendredi soir, un premier contingent de 200 détenus politiques palestiniens. Un deuxième groupe devrait être libéré le 8 octobre prochain. Pour sa part, l’Autorité palestinienne ne s’est pas privée hier de manifester sa satisfaction à l’égard d’un accord «bon pour les deux parties» soulignant que les dates du calendrier d’exécution qui y figurent «sont sacrées». Autre motif de contentement pour l’Autorité, la lettre de garantie envoyée par la secrétaire d’État US à Yasser Arafat dans laquelle elle réaffirme le droit des Palestiniens «à déterminer leur destinée sur leur propre terre».