Espace Mir : la fin programmée d'un morceau de Russie

Le retour samedi des cosmonautes russes et français à bord de Mir a mis un point sans doute final à l’aventure de la station spatiale russe, qui se retrouve inhabitée pour la première fois depuis 10 ans avant sa mort programmée pour l’an 2000. «Nous quittons la station sans espoir qu’un autre équipage nous remplace», a déclaré le commandant de bord Viktor Afanassiev dans une dernière liaison avec la Terre avant le retour de l’équipage. «Nos âmes sont tristes. Nous laissons derrière nous un morceau de la Russie», a-t-il ajouté. Le vaisseau Soyouz, qui s’était désarrimé de la station Mir pour ramener sur Terre le spationaute français Jean-Pierre Haigneré et les Russes Viktor Afanassiev et Sergueï Avdeïev, s’est posé avec juste deux minutes d’avance sur l’horaire prévu à 70 kilomètres au nord d’Arkalyk (Kazakhstan). L’équipage franco-russe a donc mis la station en configuration automatique. Elle tournera à vide jusqu’en février. À cette date, un équipage sera envoyé pour un mois sur Mir mais avec la seule mission de préparer la désorbitation de la station et il reviendra fin mars. L’impulsion de désorbitation sera donnée fin avril. La station retombant vers la Terre devrait se désintégrer sur les hautes couches de l’atmosphère au-dessus de l’océan Pacifique.