Turquie Polémiques autour de la reconstruction

Neuf jours après le séisme, qui a fait selon les derniers bilans 13 040 morts et 26 630 blessés, les autorités turques ont lancé la phase de reconstruction du nord-ouest du pays dans un climat tendu. Les quelques mesures prises par le gouvernement pour affronter les conséquences de la catastrophe subissent le feu de la critique de l’opinion publique et des médias. La «taxe de solidarité» unique, en particulier, qu’il envisage d’imposer pour contribuer au financement de la reconstruction est vertement attaquée. «Le gouvernement, arrivé trop tard pour les secours, a agi trop vite pour la taxe», a estimé l’ex-Premier ministre Tansu Ciller, chef du Parti de droite de la Juste voie. Parallèlement, avocats, ingénieurs et architectes ont sévèrement critiqué le fait qu’aucun effort ne soit fait pour préserver des preuves qui permettraient de lancer des poursuites légales contre les entrepreneurs véreux, parmi les principaux responsables de l’ampleur des dégâts. Sur le terrain, les travaux de déblaiement se poursuivaient encore massivement dans les villes sinistrées, alors que les secouristes ont abandonné leurs ultimes recherches pour retrouver quatre enfants encore ensevelis.