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Actualités - CHRONOLOGIE

Justice - La défense met en cause de hauts responsables dans les détournements de fonds Affaire Raafat Sleiman : verdict le 7 juin

C’est le 7 juin prochain que les assises du Mont-Liban prononceront leur verdict dans l’affaire de l’assassinat de Raafat Sleiman, alors fonctionnaire du ministère des Finances, qui serait impliqué dans l’affaire de détournement de fonds dans ce département et de l’émission de faux timbres fiscaux. Le procès des assassins présumés de Sleiman a pris fin hier au cours d’une audience qui a été consacrée au réquisitoire du procureur général, M. Élias Eid, et aux plaidoiries des avocats d’Antoine Tayyar (lui aussi fonctionnaire aux Finances à l’époque des faits, accusé de détournement de fonds et de participation active à l’assassinat de Sleiman le 25 septembre 1996) et de Mohammed Harmouche (un autre complice de nationalité syrienne). L’avocat de Tayyar, Me Bassam Abou Jaoudé, a accusé d’anciens hauts responsables d’avoir commandité les opérations de détournement de fonds aux Finances. Selon lui, le meurtre de Farid Moussalli (le cerveau de la bande de faussaires, tué après avoir résisté aux forces de l’ordre venues l’arrêter quelques mois après l’assassinat de Raafat Sleiman) n’est pas accidentel. «Cela prouve que de hauts responsables du ministère des Finances et ailleurs au sein de l’État ont mis la main sur les milliards détournés et que l’objectif du meurtre de Moussalli était d’empêcher l’accès à des documents révélant l’implication de hauts responsables à la tête de (l’ancien) pouvoir», selon l’avocat. Me Abou Jaoudé a mis l’accent sur la disparition d’importants documents de l’enquête, dont la lettre que Farid Moussalli avait fait parvenir, avant d’être tué, à Charles Ayoub, rédacteur en chef d’ad-Diyar. Dans cette missive (qui a disparu), Moussalli révèle l’identité d’anciens responsables qui seraient impliqués dans la double affaire des faux timbres fiscaux et du détournement de fonds aux Finances. L’avocat a également accusé l’ancien ministre de la Défense, M. Mohsen Dalloul, d’avoir recelé certaines informations en rapport avec ce dossier. Me Abou Jaoudé ainsi que les avocats de Harmouche ont laissé entendre que Sleiman pourrait ne pas avoir été tué par Moussalli, ajoutant qu’il n’existe aucun élément concret prouvant que le corps qui avait été plongé dans un baril d’acide est celui de Raafat Sleiman. Quant au procureur général, il a requis la peine de mort contre Tayyar et Harmouche, jugeant qu’ils ont activement participé avec Moussalli à l’assassinat de Sleiman. M. Eid a aussi requis les travaux forcés à temps contre Roger Daniel, Mario Khoury, Nabil Radi, Antoine Boulos et Robert Rahmé, accusés d’avoir aidé Moussalli à se soustraire aux recherches de la justice.
C’est le 7 juin prochain que les assises du Mont-Liban prononceront leur verdict dans l’affaire de l’assassinat de Raafat Sleiman, alors fonctionnaire du ministère des Finances, qui serait impliqué dans l’affaire de détournement de fonds dans ce département et de l’émission de faux timbres fiscaux. Le procès des assassins présumés de Sleiman a pris fin hier au cours...