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Actualités - REPORTAGES

Universités - L'Académie libanaise des beaux-arts a déjà 62 ans D'innovations en mutations, l'ALBA a réussi à maintenir le cap (photo)

Parmi les nombreux établissements d’enseignement supérieur dont bénéficie le Liban, l’Alba (académie libanaise des beaux-arts) a toujours occupé une place de choix dans le domaine des beaux-arts. Depuis sa fondation en 1937, cette académie a incontestablement contribué au développement socio-culturel du pays. Reconnue d’utilité publique en 1944, l’Alba fait partie depuis 1988 de l’Université de Balamand. Près de 62 ans après sa fondation, quel bilan de fin de siècle peut-on dresser sur le plan de l’action menée par l’Alba ? Nous avons notamment établi dans ce cadre un bref historique de l’académie en exposant, succinctement, le bilan des activités des différentes facultés et écoles de l’académie. À cet effet, nous avons interrogé le directeur de l’Alba, Georges Haddad, ainsi que les doyens des différentes écoles, Pierre Néema, Nicole Harfouche, Joseph Rabbath, Alain Brenas et Ziad Akl, respectivement doyens des écoles d’architecture, d’arts plastiques et appliqués, d’arts décoratifs, de cinéma et de réalisation audiovisuelle et l’urbanisme. La petite histoire de l’Alba remonte à 1937 lorsque quelques jeunes relèvent un défi : créer un établissement national d’enseignement supérieur, répondant aux besoins urgents du pays. C’est dans un contexte socio-culturel en grande évolution, qu’un groupe de musiciens, présidé par Alexis Boutros, ingénieur de formation, fonde ainsi l’aAssociation des musiciens amateurs (Ama). Ils donneront une série de concerts, 99 plus exactement (pour la petite histoire, le 100e n’aura pas lieu, par superstition) dans tout le pays. En 1942, ils créent un cours d’enseignement musical, qui deviendra quelques mois plus tard, en mars 1943, l’École de musique, au sein de l’académie libanaise des beaux-arts, l’Alba. Alfred Naccache, alors président de la République signera le décret portant la création de l’Académie. Le 7 novembre, l’École d’Architecture est fondée par un ingénieur qui avait compris les besoins du pays. Le 15, l’École de peinture est créée. Il fallait beaucoup de courage pour se lancer dans l’entreprise d’une institution laïque avant l’Indépendance et au vu du contexte politique de l’époque. L’Alba avait devancé l’État. C’est elle qui a, par la suite, ouvert la voie et, peut-être, suscité un intérêt public pour l’enseignement des métiers de l’art. Vers la fin de 1944, l’académie est reconnue d’utilité publique. Les diplômes sont alors délivrés par le ministère de l’Éducation nationale. Dans les années qui suivirent la création de l’Alba, plusieurs ateliers ont vu le jour. Des ateliers de sculpture, d’art dramatique, d’art chorégraphique. En 1948, est fondée l’École des lettres. En 1949, c’est au tour de l’École des sciences politiques et économiques de voir le jour suivie en 1952 de l’École de droit (dont les cours étaient donnés en français, arabe et anglais). Ces trois écoles fermeront toutefois leurs portes plus tard. En 1959, l’Alba fonde l’École des arts décoratifs et crée en 1975 une section publicité. En 1980, après le décès d’Alexis Boutros, le ministère de l’Éducation nationale nomme celui qui fut son assistant pendant quinze ans, Georges Haddad, directeur administratif, académique et financier de l’Alba. Aujourd’hui, les doyens dans leur majorité attribuent la réussite de l’Alba à cet homme, psychologue de formation, qui a toujours rêvé de voir le contexte culturel s’améliorer au Liban. C’est pourquoi, depuis les années 80, il est derrière toute innovation, toute mutation. Pendant les années de guerre, l’Alba n’a jamais suspendu ses cours. Les professeurs recevaient même leurs élèves à leurs domiciles, déménageant souvent leurs ateliers dans les sous-sols de l’académie et donnant des cours dans d’autres régions que le siège principal. En 1988, la section réalisation audiovisuelle est créée. Elle sera par la suite, en 1996, une entité à part entière et deviendra l’École de cinéma et de réalisation audiovisuelle. En 1988, l’Alba devient une composante de l’Université de Balamand. Et c’est en 1994, que l’Alba voit son dernier-né éclore : l’Institut d’urbanisme. D’innovations en mutations mais toujours fidèle à sa mission traditionnelle, à la passion qui anime son corps enseignant et ses élèves, l’Alba est aujourd’hui une des institutions universitaires les plus appréciées. En perpétuelle adaptation face aux évolutions de la pédagogie et de l’enseignement, elle a réussi à maintenir le cap… Former, apprendre et cultiver.
Parmi les nombreux établissements d’enseignement supérieur dont bénéficie le Liban, l’Alba (académie libanaise des beaux-arts) a toujours occupé une place de choix dans le domaine des beaux-arts. Depuis sa fondation en 1937, cette académie a incontestablement contribué au développement socio-culturel du pays. Reconnue d’utilité publique en 1944, l’Alba fait partie depuis 1988...