Semaine libanaise à Monaco - Musique, danse, défilé de mode et spécialités culinaires Affinités méditerranéennes et objectifs touristiques communs

Monte Carlo, de Élie MASBOUNGI L’hymne national libanais du «bouzouk» de Nasser Makhoul a donné le coup d’envoi de la «Semaine du Liban» qui se tient depuis lundi à Monaco, en plusieurs endroits de la principauté. Ce «Koullouna» repris en chœur par l’assistance, lors du cocktail d’ouverture dans le salon-terrasse du Métropole, a ému la centaine de Monégasques venus découvrir les mille et un attraits du pays des Cèdres avec lequel le «Rocher» a d’ailleurs établi une tradition séculaire. Le ton officiel et cordial est donné par le ministre du Tourisme, M. Arthur Nazarian qui, dans son allocution inaugurale, a évoqué les liens d’amitié et les relations «économiques, sociales et culturelles» qui unissent le Liban et Monaco soulignant l’importance de la participation de la principauté au développement et à la reconstruction de notre pays. Le ministre a indiqué que le but de la «Semaine libanaise» s’inscrit dans le cadre d’une initiative voulue par le président Émile Lahoud et visant à relancer le tourisme. Il s’agit, a expliqué M. Nazarian, d’un programme entrepris par le CNT (devenu le CNTL comme pour confirmer son appartenance...) pour promouvoir la «Destination Liban» par une série d’événements similaires dans les grandes capitales du monde. Le conseiller de l’économie et des finances, M. Henri Fissore, représentant le gouvernement monégasque, a répondu au ministre avec la même cordialité se félicitant de cette forme de présence libanaise à Monaco et relevant les affinités de ces deux peuples méditerranéens et la similitude de leurs objectifs en matière de politique touristique. Le maître de céans, M. Nabil Boustany, député libanais et Monégasque de cœur et d’adoption, avait évoqué dans un discours de présentation de l’événement, la visite effectuée au Liban par le prince Albert de Monaco qui a abouti, a-t-il dit, à un renforcement des liens entre le Liban et la principauté de Monaco. Caracalla, Makhoul et soirée mode Les activités et manifestations de la «Semaine du Liban» comprennent notamment une exposition d’articles d’artisanat sur la place du Casino, des spectacles et projections de films sur le Liban dont une représentation que donnera jeudi, dans la Salle des étoiles du Sporting la troupe d’Abdel-Halim Caracalla, des animations de rue avec l’ensemble de musique et de danse de Nasser Makhoul et une soirée «Mode et Tradition» au Grand Hôtel. Par ailleurs, plusieurs restaurants et relais gastronomiques de la principauté serviront des plats libanais sous la supervision d’un chef bien de chez nous. Sur un registre différent, des rencontres professionnelles entre hommes d’affaires libanais, monégasques et de la Côte d’Azur donneront lieu à des débats sur la coopération économique, notamment dans les secteurs des finances, du commerce et du tourisme. Outre les responsables du ministère du tourisme et du CNTL dont-il faut citer le président, M. Fouad Fawaz et le directeur général, M. Nasser Safieddine, la «Semaine» a été l’œuvre de sponsors libanais dont Almabani, Albert Abela, la Banque Libano-Française, Investcom Holding, la MEA, Medgulf, UBL et la TMA. Une brochure intitulée Le Liban à Monaco et des affiches sur le même thème ont été spécialement éditées alors que des milliers d’exemplaires de la revue trimestrielle All Seasons (publiée sous les auspices du ministère du Tourisme) ont été distribués dans les rues de Monte Carlo et dans plusieurs lieux publics de la principauté. Au cours de la soirée inaugurale, le conseiller monégasque aux Finances, M. Henri Fissore, nous a exprimé sa satisfaction d’accueillir cette première «Semaine» libanaise et a souligné la similitude des politiques touristiques du Liban et de son pays souhaitant qu’un échange d’expérience et de savoir-faire soit établi. M. Fissore a constaté que tant le Liban que Monaco ont intérêt à développer un tourisme d’affaires et un tourisme à caractère culturel orienté vers une élite internationale. Il estime en effet que le tourisme de masse doit être laissé aux pays environnants pour des raisons de coût et de capacité. Ce point de vue est confirmé par un autre responsable monégasque présent : M. Jean-José Bertani, délégué international du Comité du tourisme et des congrès, M. Bertani connaît bien le Liban pour y avoir effectué plusieurs voyages à caractère professionnel. Il estime qu’une coopération entre les deux pays peut se concrétiser par des expositions, des colloques et autres rencontres entre professionnels du tourisme, grâce à l’orientation des autorités compétentes des deux pays. Dans le cadre d’une telle coopération, a suggéré M. Bertani, chacun des deux pays pourra aider l’autre à rayonner dans sa zone géographique. Des ouvertures intéressantes qui méritent un suivi au plus haut niveau.