Loi électorale - L'âge de vote devrait être ramené à 18 ans Wakim pour la circonscription unique

Lors d’une conférence qu’il a donnée au Club de jeunesse de Ras-Baalbeck, M. Najah Wakin, député de Beyrouth, a prôné l’élaboration d’une loi électorale «sur la base de la circonscription unique». Il a également proposé que «l’âge de vote soit ramené à 18 ans» au lieu de 21 actuellement. Les députés Assem Kanso et Marwan Farès étaient présents à la conférence qui avait pour thème “L’influence du confessionnalisme sur la loi électorale”. M. Wakim a violemment critiqué la préparation de la loi telle qu’elle se fait actuellement, déclarant notamment que les considérations d’ordre confessionnel primaient. «La préparation de ce texte ne prend pas en considération la participation des citoyens à la vie politique, mais au contraire vise à les éloigner de l’intérêt public et de la prise de décision», a-t-il dit. «Il n’est pas vrai, a-t-il poursuivi, que cette loi assurera une représentation équitable ; celle-ci sera plutôt d’ordre confessionnel. Pourquoi la polémique ne tournerait-elle pas, à titre d’exemple, autour de questions sur la représentation des ouvriers, des intellectuels, des agriculteurs ou des jeunes au Parlement ?» «On a voulu pénaliser les auteurs de neuf ans de vols», a ajouté M. Wakim. «On s’est heurté à des barrières confessionnelles. Aujourd’hui, le citoyen paye 600 000 livres de dettes par mois à cause de ces vols. Vous pouvez être assurés que le confessionnalisme au Liban est lié à des hégémonies étrangères et que cette situation est devenue mortelle pour le pays». M. Wakim s’est déclaré résolument opposé aux naturalisations des Palestiniens résidant au Liban, «parce que leur cause m’est chère». Mais il a fait remarquer que «ceux qui prennent prétexte de cette cause aujourd’hui sont les mêmes qui ont accordé la nationalité à 300 000 ou 400 000 Palestiniens qui ne vivent même pas au Liban». Pour M. Wakim, «la paix qui se prépare dans la région n’est qu’un éclatement des nations semblable à celui qui a eu lieu en Europe de l’Est». Il a déploré que «le Liban, face à cette situation d’une gravité extrême, ait un peuple perdu et des références uniquement confessionnelles». Enfin, le député de Beyrouth s’est déclaré «favorable à l’enseignement religieux, à condition qu’on commence par éduquer les hommes de religion eux-mêmes».