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Actualités - ANALYSE

Gouvernement - Visites répétées de Hoss à Damas Le sort du cabinet lié aux développements régionaux

Gentiment qualifié de «petit cachottier» par les loyalistes partisans d’une vraie transparence, M. Sélim Hoss a rendu voici deux semaines une visite secrète à Damas. Il doit s’y rendre de nouveau sous peu, ouvertement, et être reçu cette fois par le président Assad qu’il n’avait pu rencontrer lors de la précédente démarche. À l’ordre du jour : les législatives de l’an prochain et le sort du Cabinet. Deux questions pareillement liées semble-t-il à l’évolution de la situation régionale. Les délais de reprise des négociations de paix ainsi que leur déroulement, positif ou difficile, devraient déterminer le timing de la promulgation de la nouvelle loi électorale. Et l’opportunité de changer l’équipe au pouvoir ou de la remanier en l’élargissant pour y introduire des ministres politiques. Bien évidemment, les politiciens de métier, dont bon nombre de parlementaires, font pression sur les décideurs ainsi que sur le régime pour avoir leur part du gâteau, c’est-à-dire pour être nommés ministres à la faveur d’un tel remaniement. Ils soutiennent qu’il faut greffer au gouvernement libanais au moins quatre ministres ayant un certain poids populaire, en leur confiant des portefeuilles à caractère hautement politique comme les Affaires étrangères, pour que le pays soit en mesure d’aborder avec confiance les pourparlers. Et que l’éventuelle signature d’un accord de paix soit le fait d’un Cabinet largement représentatif, afin de prévenir toute contestation ultérieure. Ces politiciens se hâtent d’ajouter que si la signature ne se faisait pas, alors, à plus forte raison, le Liban aurait besoin d’un gouvernement plus fort que l’actuel. Ce qui est une façon subjective de juger les choses. Ces dévoués serviteurs de la cause publique, candidats déclarés à la députation autant qu’au ministère, oublient naturellement de signaler qu’embarqués dans une formation gouvernementale appelée à superviser les élections, ils auraient de bonnes chances de se faire élire. Ils affirment que leur présence aux côtés de M. Hoss lui permettrait à la rentrée politique d’octobre de mieux contrer une opposition qui va sans doute l’attaquer en force sur les thèmes démagogiques de la stagnation socio-économique et d’une dette publique qui ne fait que gonfler. Un argument un peu superficiel apparemment. Car l’opposition ne peut en tout cas qu’égratigner légèrement le gouvernement, tant qu’il bénéficie de la protection des décideurs. Quoi qu’il en soit, l’un de ces pôles politiques que la présence à l’Intérieur de M. Michel Murr n’arrange pas trop, suggère que «l’on confie ce département sensible à un non-candidat aux législatives, son actuel titulaire obtenant en compensation les Affaires étrangères, appelées à être en vedette lors des pourparlers de paix…» Toujours est-il que les observateurs s’accordent pour estimer qu’en définitive, tout dépendra des décideurs, de ce qu’ils jugeront bon de faire à la lumière de leur analyse de la situation régionale. Mais bien entendu les options doivent être préparées d’avance. Et c’est pourquoi la campagne menée en coulisses par les politiciens n’est pas dénuée d’intérêt, dans la mesure où elle donne certaines idées à Damas.
Gentiment qualifié de «petit cachottier» par les loyalistes partisans d’une vraie transparence, M. Sélim Hoss a rendu voici deux semaines une visite secrète à Damas. Il doit s’y rendre de nouveau sous peu, ouvertement, et être reçu cette fois par le président Assad qu’il n’avait pu rencontrer lors de la précédente démarche. À l’ordre du jour : les législatives de l’an...