Rencontre d'explications avec le ministre de l'Intérieur Hoss : l'exécutif appartient au Conseil des ministres

Le président du Conseil M. Sélim Hoss a répété hier que le pouvoir exécutif appartient au seul Conseil des ministres. Il a voulu, après un entretien avec M. Michel Murr, clore de la sorte la controverse suscitée par les propos télévisés du ministre relatifs à la répartition des pouvoirs. Le chef du gouvernement a donc déclaré : «L’attribution du pouvoir exécutif au Conseil des ministres se fonde sur un texte très clair du document de l’entente nationale (Taëf) et de la Constitution. Toute dérive par rapport à ce texte constituerait une atteinte à l’entente nationale et à la Constitution. J’ai déjà commenté ce point dans le numéro du Nahar du 7 août courant. J’ai indiqué que les propos attribués à M. Murr, s’ils s’avéraient exacts, refléteraient son point de vue personnel. Et j’ai ajouté que j’estime qu’il se trouve dans l’erreur. Nous restons attachés au texte susmentionné et nous ne permettrons pas sa dilution». M. Hoss a indiqué que le ministre de l’Intérieur a finalement «nié les propos qui lui ont été attribués, en explicitant ce qu’il avait voulu dire en réalité. Nous considérons donc l’incident comme clos». – Par ailleurs, M. Hoss a reçu hier le leader du Parti national libéral M. Dory Chamoun, qui parachevait ainsi des contacts avec les trois présidents. Ces entretiens ont porté sur l’idée d’un congrès national contre l’implantation lancée par M. Chamoun. À la question de savoir si ses contacts signifiaient l’ouverture d’une nouvelle page dans ses relations avec le régime et le gouvernement, le chef du PNL a répondu : «L’affaire est trop importante pour se limiter à ce genre de considérations. L’essentiel est d’unifier les rangs libanais pour faire échec au complot de l’implantation», a-t-il ajouté. En réponse à une autre question, M. Chamoun a déclaré : «Je tente de convaincre les responsables de la tenue de ce congrès avant la reprise des négociations de paix. Nous entamerons alors les pourparlers forts d’une position unifiée à l’égard de l’implantation».