Implantation - Le chef du PNL propose un congrès national Dory Chamoun place de l'Etoile

Pour la première fois depuis l’accord de Taëf, le chef du Parti national libéral (PNL) Dory Chamoun s’est rendu au Parlement où il a été reçu par le président Nabih Berry. À l’issue de l’entretien, M. Chamoun a déclaré qu’il avait proposé à M. Berry la tenue d’un congrès national sur l’implantation des réfugiés palestiniens au Liban, «parce qu’il s’agit d’une question cruciale pour l’avenir du pays». Le chef du PNL a indiqué qu’il avait fait la même proposition au président Émile Lahoud et aux autres responsables. «Avant la conclusion de traités de paix, il est important que les Libanais aient une position unifiée rejetant l’implantation des réfugiés, a-t-il dit. Le président Berry s’est montré très compréhensif». Interrogé sur l’utilité d’un tel congrès du moment que le refus de l’implantation est mentionné dans le préambule de la Constitution, M. Chamoun a répondu : «Malheureusement, il y a beaucoup d’articles de la Constitution qui ne sont pas respectés. Et il est préférable que des mesures pratiques soient prises pour faire face à l’éventualité d’une implantation». «Bien que nous ne soyons pas entièrement d’accord sur toutes les questions avec M. Berry, il y a une convergence de vues sur la nécessité de rejeter l’implantation, a-t-il ajouté. Notre parti fait preuve d’ouverture en direction des différentes forces pour faire face à cette éventualité. Car on parle de plus en plus d’une possibilité de paix dans la région et il ne faut pas que nous soyons divisés pendant cette période transitoire, sinon le Liban risque de payer le prix de la paix. C’est pour cela que nous avons lancé un appel pour oublier nos divergences politiques internes». D’autre part, M. Berry a fixé à jeudi prochain la réunion conjointe du bureau de la Chambre et de la commission de l’Administration et de la Justice qui sera consacrée à l’examen de la demande de levée de l’immunité parlementaire du député Habib Hakim dans l’affaire du dépotoir de Bourj Hammoud. M. Berry a par ailleurs indiqué que les vacances parlementaires s’étendraient du 20 août au 10 septembre. Le chef du Législatif a reçu l’ancien ministre Michel Eddé, puis le supérieur de l’Ordre des moines mariamites, l’abbé Saad Nemr, et enfin une délégation de la Fédération ouvrière des offices autonomes qui lui a soumis un mémorandum concernant ses revendications.