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Actualités - REPORTAGES

Société - Réunion de la grande famille de l'Afel Journée portes ouvertes à Jouar El-Bachek en faveur des orphelins(photos)

Comme chaque année, l’Afel (Association du foyer de l’enfant libanais) a organisé une journée portes ouvertes qui a réuni au centre de Jouar el-Bachek (Kesrouan) plus de 200 enfants, amis, parents, membres et collaborateurs de l’association. Cette manifestation traditionnelle a pour but, à travers des activités diverses, de resserrer les liens et de créer un esprit de camaraderie entre tous ceux qui sont en rapport de près ou de loin avec l’Afel. La journée champêtre passée ainsi commence par un petit déjeuner suivi d’une messe chantée en plein air par les jeunes d’Afel. Le reste de la matinée est consacré à une série de sketches, de danses expressives et de chants entonnés par une chorale. Envisager l’avenir À midi, un buffet rassemble dans un cadre verdoyant les enfants, parents, amis et collaborateurs dans une ambiance familiale. Dans l’après-midi, une kermesse est organisée par les jeunes pour divertir grands et petits. Parallèlement, une exposition présente des dessins d’enfants, les produits des travaux manuels et des poteries préparés à l’atelier de l’Afel par les mères de famille. Un match de football clôture cette traditionnelle journée champêtre dans un esprit sportif. Cet événement, outre le fait qu’il apporte le sourire et la joie aux enfants qui l’attendent chaque année avec impatience, permet aussi de mettre en relief l’action accomplie par l’Afel. Cette association a été créée pour répondre aux besoins urgents de secourir l’enfant orphelin et de réhabiliter une structure familiale qui lui permette d’envisager l’avenir dans de meilleures conditions. Reconnue d’utilité publique, cette organisation non gouvernementale, laïque et apolitique a été fondée au début de la guerre, en 1976. Son action est axée sur deux volets essentiels, social et éducatif. Près de 250 familles bénéficient des activités sociales, de conseils juridiques, d’une aide à l’alphabétisation et à la formation professionnelle. L’objectif recherché est de s’occuper de l’enfant victime de la guerre et de ses conséquences actuelles, et de contribuer à sa formation tout en lui apprenant à être libre, autonome et solidaire. Dans le même temps, l’association se propose d’aider la famille de l’enfant à s’assumer et à se réhabiliter socialement et économiquement. Cinq cents enfants pris en charge L’Afel s’occupe actuellement de 500 enfants et de leurs 220 familles. Les enfants sont répartis entre l’internat de Jouar el-Bachek et l’externat de Sin el-Fil, sans compter les différentes activités assumées par l’association. «Nous travaillons particulièrement avec les familles parce que notre but est de réintégrer l’enfant dans son milieu naturel et de garder la cellule familiale unie», précise Mme Simone Wardé, membre fondateur de l’Afel. Les activités de l’Afel sont nombreuses et englobent plusieurs domaines : à l’internat de Jouar el-Bachek, environ 61 enfants sont pris en charge par une équipe spécialisée dans le but de les préparer à leur réinsertion familiale et sociale, tout en les aidant à se lancer dans la vie active. Par la suite, l’externat de Sin el-Fil, qui est un service spécialisé, assure aux enfants à risque un cadre, une structure d’accueil et un encadrement sécurisant et stimulant. D’autre part, des cours d’alphabétisation permettent aux adultes, au terme d’une session de 9 mois, d’acquérir les possibilités de lire et d’écrire. Ces cours sont par la suite suivis d’un programme éducatif basé sur la conscientisation, et se propose de donner aux adultes les moyens de mieux analyser leur réalité, les facteurs externes susceptibles d’opérer un changement dans leur situation, de mieux gérer leur budget, mieux se nourrir, se soigner et enfin éduquer leurs enfants... L’originalité de l’Afel réside par ailleurs dans son service éducatif. «Le problème qui se pose au Liban découle du fait que les parents ne cherchent pas à cerner les causes d’échec de leurs enfants, ils essaient de le cacher et de mettre les défaillances sur le compte de la paresse ou même parfois de la bêtise», souligne Mme Wardé. C’est d’ailleurs la vocation de ce centre de rattrapage qui permet aux élèves des classes primaires qui accusent un retard dans leurs acquisitions et connaissances de base de se rattraper et d’intégrer, au bout de deux ans, une école classique ou technique. «La remise à niveau scolaire implique une méthode personnalisée et une approche individuelle pour l’apprentissage de la lecture et du calcul, précise Mme Wardé. Le vocabulaire et les cours de langues sont donnés collectivement, ce qui favorise les échanges entre eux». «Ce centre de rattrapage permet également à des enfants légèrement déficients ou caractériels, qui ne peuvent intégrer un centre spécialisé ou une école normale, d’acquérir les rudiments de lecture, d'écriture et de connaissances nécessaires à leur insertion sociale» souligne Mme Wardé Le centre ne se limite pas seulement à des activités d’éveil, d’apprentissage et de loisirs mais aussi octroie des bourses scolaires aux plus défavorisés pour les études allant du cycle primaire jusqu’en terminale. Bien sûr une telle organisation est très coûteuse et ne vit que grâce à la générosité de particuliers. En effet, le financement de l’Afel est assuré par le ministère des Affaires sociales. «Nous coopérons également avec la “Voix de la femme libanaise” ainsi qu’avec d’autres associations en France, dont l’association de sœur Emmanuelle qui scolarise environ 400 enfants», ajoute Mme Wardé qui précise que «chaque enfant nous coûte annuellement 3 000 à 3 200 dollars». Mme Wardé met l’accent dans ce cadre sur l’importance du volontariat qui devient de plus en plus rare de nos jours. «Un grand nombre d’étrangers se sont portés bénévoles et sont venus au Liban partager les activités des enfants avec un dévouement admirable», souligne-t-elle enfin. La générosité de l’Afel s’étendant à toutes les régions, l’association espère pouvoir établir d’autres centres pour venir davantage en aide aux plus démunis. Les jeunes Libanais auront ainsi l’occasion de prouver leur dévouement et leur esprit civique.
Comme chaque année, l’Afel (Association du foyer de l’enfant libanais) a organisé une journée portes ouvertes qui a réuni au centre de Jouar el-Bachek (Kesrouan) plus de 200 enfants, amis, parents, membres et collaborateurs de l’association. Cette manifestation traditionnelle a pour but, à travers des activités diverses, de resserrer les liens et de créer un esprit de camaraderie...