Yougoslavie - Les paramilitaires albanais contraints de désarmer Fronde anti-Milosévic

Cédant aux injonctions des alliés inquiets de la multiplication des exactions contre la communauté serbe, l’Armée de libération du Kosovo a entamé hier sa démilitarisation prévue dans les accords signés entre l’Otan et la Yougoslavie, à la satisfaction de la force de paix qui peine à endiguer les violences albanaises dans la province. La communauté internationale se prépare d’ailleurs à accélérer l’envoi de policiers au Kosovo afin de contrer la mainmise des paramilitaires kosovars sur les administrations de plusieurs villes et mettre un terme à la vague de pillage des biens de la communauté serbe qui a pris à son tour le chemin de l’exode. Sur le plan politique, à Belgrade, la contestation s’amplifie contre le pouvoir de Slobodan Milosevic. Au lendemain de l’appel lancé par les intellectuels et les dirigeants de l’Église orthodoxe de Serbie qui réclamait la démission du chef de l’État, des milliers de manifestants sont descendus hier dans les rues pour réclamer le départ du maître de Belgrade. Ce dernier, dans une tentative de désamorcer la colère populaire qui se précise de jour en jour, a proposé des «réformes économiques et sociales». Cependant, des rumeurs de plus en plus persistantes prêtent au chef de l’État yougoslave l’intention de se réfugier en Chine, ce que Pékin s’est empressé de démentir