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Actualités - CHRONOLOGIE

Baabda Lahoud : j'ai persuadé certains des gouverneurs des Banques centrales à ne pas quitter le Liban

Le président de la République, le général Émile Lahoud, a révélé avoir persuadé certains des gouverneurs des Banques centrales francophones, inquiets après les bombardements de jeudi dernier, de ne pas quitter le pays «afin qu’ils se fassent une idée précise de l’ensemble de la situation au Liban suite à l’agression israélienne». Accompagnés par le gouverneur de la BDL, M. Riad Salamé, les gouverneurs des banques centrales des pays francophones, qui se trouvaient au Liban pour leur sixième réunion informelle, ont été reçus hier par le chef de l’État. Revenant devant les nombreux visiteurs qu’il a reçus sur l’ensemble de la situation qui prévaut dans le pays depuis les bombardements de jeudi dernier, le chef de l’État s’est montré critique à l’égard d’une certaine presse étrangère qui a présenté «ces bombardements comme étant une simple riposte aux salves de Katioucha tirées contre les villes du nord d’Israël». «Mais cette presse a complètement occulté les attaques israéliennes contre les villages du Liban-Sud, qui ont fait plusieurs morts et blessés obligeant la résistance à riposter, ce qui a servi de prétexte à l’attaque israélienne», a rappelé le chef de l’État qui a en outre accusé Israël d’avoir intentionnellement effectué un second raid sur la station de Jamhour dans l’intention de faire tomber des victimes. «Après sa première attaque contre la station de Jamhour, Israël ne pouvait ignorer que les pompiers et les agents de la défense civile allaient intervenir sur l’incendie qui s’est déclaré. C’est uniquement sa volonté de faire tomber des victimes innocentes qui explique le second raid». Mais le chef de l’État considère que l’échec d’Israël réside dans le fait qu’il n’a pas réussi à déstabiliser l’unité des Libanais. «Israël n’a pas réussi à ébranler notre unité intérieure, c’est là où il a enregistré son échec le plus patent. Soudés par le drame, les Libanais ont refusé aussi de sombrer dans le désespoir et le fait de maintenir la soirée consacrée à l’élection de Miss Europe a été la meilleure façon de répondre à la destruction par des actions de vie», a ajouté M. Lahoud. Tout en précisant que le Liban détient une partie de sa force grâce à ses relations avec la Syrie «à qui il est lié par les liens de l’Histoire et du sort commun», il a rappelé le sort du peuple palestinien. Par ailleurs, le chef de l’État s’est voulu confiant quant à la situation économique car «une liberté absolue est accordée à la BDL qui décide de la politique monétaire, source de toute stabilité économique». De la stabilité monétaire, le chef de l’État a passé à la stabilité sécuritaire «assurée par l’armée et les autres forces de l’ordre». «Notre armée, non contente de faire son devoir de premier défenseur de la nation, a été la première à réagir face aux destructions massives, elle a joué son rôle à plein, sans s’occuper le moins du monde des manœuvres de la petite politique», a encore dit M. Lahoud. Et en politique, le chef de l’État a donné un satisfecit à l’action du gouvernement, présidé par M. Sélim Hoss, «qui accomplit un travail merveilleux depuis qu’il est au Sérail» et qui a «très bien réagi face à l’agression israélienne». Enfin, le chef de l’État a adressé ses remerciements à tous les donateurs qui se sont déclarés prêts à participer à la reconstruction du pays.
Le président de la République, le général Émile Lahoud, a révélé avoir persuadé certains des gouverneurs des Banques centrales francophones, inquiets après les bombardements de jeudi dernier, de ne pas quitter le pays «afin qu’ils se fassent une idée précise de l’ensemble de la situation au Liban suite à l’agression israélienne». Accompagnés par le gouverneur de la BDL, M....