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Actualités - CHRONOLOGIE

Dossier régional - Baker en mission de préparation psychologique Les retraits avant la fin de l'an 2000, prévoit Washington

Les Américains ont l’air très sûrs d’eux. Après l’ambassadeur Satterfield, – qui s’y était pris très tôt, avant même l’élection de Barak –, James Baker, l’ancien secrétaire d’État, annonce que la paix est de nouveau en marche. Et prédit un retrait israélien du Sud comme du Golan d’ici un an, un an et demi, au plus tard à la fin de l’année prochaine. Il décerne un satisfecit, un certificat de confiance à Barak, qu’il dit bien connaître personnellement et qu’il présente comme le digne successeur de Rabin comme facteur de paix. Reprenant un refrain connu, mille fois entendu depuis Madrid, l’ancien chef du département d’État exhorte les protagonistes à ne pas laisser échapper la chance qui s’offre à eux aujourd’hui et qui pourrait ne jamais se représenter. M. Baker prévoit la reprise des négociations sur tous les volets aussitôt après la formation du nouveau Cabinet israélien. Il se dit certain que l’ère de l’obstructionnisme likoudien est révolue. Dès lors, à son avis, l’application du reliquat des accords d’Oslo et des accords de Wye River va se faire sans trop de problèmes. Parallèlement les pourparlers syro-israéliens et israélo-libanais vont reprendre à partir du point qu’ils avaient atteint, c’est-à-dire d’un engagement israélien à un retrait du Golan. La restitution cependant, précisent à ce stade les Israéliens, ne serait totale que moyennant une paix également totale, entendre une parfaite normalisation des relations bilatérales, assortie d’accords de coopération économique et commerciale qu’illustrerait une exploitation en commun de grands projets réalisés au Golan. Du côté syrien, M. Baker s’est dit positivement impressionné par l’attachement au principe de paix que manifeste le président Hafez el-Assad. En ce qui concerne la partie libanaise du dossier, M. Baker a beaucoup insisté auprès des autorités de Beyrouth pour qu’elles contribuent à calmer le jeu au Sud. Il a souligné que les négociations doivent pouvoir se dérouler dans un climat de sérénité, les cycles de violence ne pouvant que compliquer les problèmes et risquant même de menacer la poursuite du processus. Dans ce même sens, l’ambassadeur Satterfield a transmis, il y a quelques jours au président Sélim Hoss, en sa double qualité de président du Conseil et de ministre des Affaires étrangères, une demande pressante de Washington, pour qui il est nécessaire que la Résistance suspende ses actions quand les pourparlers reprendront. Des sources informées indiquent, dans ce même ordre d’idées, qu’au cours de leur dernière conversation téléphonique, le président Clinton a prié le chef de l’État syrien d’user de son influence pour que la situation reste calme au Liban-Sud pendant les négociations. Selon ces sources, M. Clinton aurait fait valoir à son interlocuteur que toute escalade mettrait Barak dans l’embarras face à l’opposition israélienne, l’obligerait à durcir ses positions et l’empêcherait dès lors de faire des concessions. Toujours est-il que la visite au Liban du ministre iranien des Affaires étrangères Kamal Kharazi a laissé l’impression que la République islamique ne compte pas torpiller le processus négociatoire dont la reprise s’annonce. La politique de modération du président Khatami se confirme donc. Il reste à savoir si elle ne va pas être contrée par le parti des conservateurs. Et si le Hezbollah est perméable à l’influence du gouvernement iranien plutôt qu’à celle du guide de la Révolution Ali Khamenei, qui est comme on sait plutôt du côté des radicaux.
Les Américains ont l’air très sûrs d’eux. Après l’ambassadeur Satterfield, – qui s’y était pris très tôt, avant même l’élection de Barak –, James Baker, l’ancien secrétaire d’État, annonce que la paix est de nouveau en marche. Et prédit un retrait israélien du Sud comme du Golan d’ici un an, un an et demi, au plus tard à la fin de l’année prochaine....