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Actualités - CHRONOLOGIE

Parlement - Qui est la source ministérielle ? demande un député haririen Berry minimise l'importance du communiqué de l'Ani

La polémique provoquée par le communiqué de l’Agence nationale d’information (Ani) attribué à une «source ministérielle» et critiquant avec virulence l’ancien chef de gouvernement, Rafic Hariri a repris hier après quelques jours de répit. M. Sélim Diab, membre du bloc parlementaire de M. Hariri, a adressé une question au gouvernement réclamant l’identification de la «source ministérielle» anonyme afin que «chacun sache qui est derrière ce pamphlet qui a empoisonné le climat politique dans le pays». Pendant ce temps, le président de la Chambre M. Nabih Berry et M. Hariri se sont entretenus hier des derniers développements concernant notamment les retombées du communiqué de l’Ani. Lors d’une discussion à bâtons rompus avec les journalistes, M. Berry a estimé que «l’affaire du communiqué ne méritait pas autant de tapage et de médiatisation, d’autant qu’elle a relégué au second plan un des plus graves crimes dans l’histoire du Liban : l’assassinat de quatre magistrats». Selon le président de la Chambre, «le débat qui a précédé la rédaction de la charte de l’Organisation des Nations unies n’a pas duré autant que la polémique provoquée par le communiqué des sources ministérielles». Pour revenir à la question de M. Diab décrite par les milieux haririens comme étant «la plus longue dans les annales parlementaires libanaises», le député de Beyrouth se montre très sévère à l’encontre de M. Hoss dont il dénonce «les hésitations et les déclarations contradictoires». «Dans leur livraison du 21/6/99 les journaux ont reproduit une déclaration du président Hoss dans laquelle il assure que la source ministérielle restera anonyme, affirme M. Diab dans sa question. Le 18 courant, la presse avait publié une autre déclaration de M. Hoss qui s’étonnait du fait que les attaques contre le gouvernement se soient poursuivies en dépit de sa position dénonçant le communiqué de l’Ani. Nous demandons au gouvernement : est-il interdit aux médias d’exprimer leurs points de vue au sujet d’une question d’intérêt public ?» L’article 53 «Dans cette même déclaration, M. Hoss parle des partisans et des disciples (de M. Hariri) qui se sont désintéressés du contenu du communiqué de l’Ani qui évoquent pourtant des faits d’une extrême gravité, poursuit M. Diab. Que veut dire M. Hoss par partisans et disciples. Sait-il que parmi ceux qui ont critiqué le communiqué de l’Ani figurent de nombreux hommes politiques qui se trouvent aux antipodes des positions de M. Hariri, comme les députés Nassib Lahoud, Camille Ziadé, Mohammed Abdel Hamid Beydoun et Farès Boueiz ? Y a t-il quelqu’un qui ne connaisse pas les positions du patriarche Nasrallah Sfeir, du mufti Mohammed Rachid Kabbani ou du président du Conseil supérieur chiite Mohammed Mehdi Chamseddine, ou des présidents Omar Karamé, Chafic Wazzan et Rachid Solh ? De plus dans le communiqué publié par le Cénacle de l’action nationale (proche du chef du gouvernement), les critiques ne manquent pas au sujet de l’affaire des sources ministérielles. Le président Hoss fait-il partie des partisans et des disciples (de M. Hariri) ?». M. Diab demande ensuite au président du Conseil s’il reprend à son compte les accusations suivantes lancées contre M. Hariri dans le communiqué de l’Ani et qu’il rappelle ainsi : – «Certaines parties ont tenté d’exploiter l’assassinat des quatre magistrats pour servir des intérêts mesquins. Ces intérêts ont rejoint ceux (…) de l’ancien chef du gouvernement M. Rafic Hariri». – «… Les projets camouflés que le président Hariri préparait dans l’intention de dissocier les volets libanais et syrien du processus de paix». – «Le président Hariri n’a pas hésité à organiser des soirées musicales et à se livrer à des défilés enfantins au marché aux puces alors que le sang des juges assassinés à Saïda n’avait pas encore séché». – «Les informations que le président Hariri fait circuler sur son prétendu retour au pouvoir tiennent plus du rêve que de la réalité. Il sait parfaitement qu’il ne reviendra pas et mieux vaut pour lui et pour sa clique de se calmer». Et M. Diab de poursuivre : «M. Hoss ne pense-t-il pas que cette dernière accusation constitue une violation des dispositions de l’article 53 de la Constitution qui fixe et définit avec précision le mécanisme de nomination du chef du gouvernement ? Et sur quelles bases des sources ministérielles décident-elles de l’opportunité du retour de telle ou telle personne à la tête du gouvernement ?» Le député de Beyrouth qualifie de «vague» la position du président Hoss au sujet du communiqué de l’Ani en raison de son refus de divulguer l’identité de son auteur bien qu’il eut affirmé qu’il avait été identifié.
La polémique provoquée par le communiqué de l’Agence nationale d’information (Ani) attribué à une «source ministérielle» et critiquant avec virulence l’ancien chef de gouvernement, Rafic Hariri a repris hier après quelques jours de répit. M. Sélim Diab, membre du bloc parlementaire de M. Hariri, a adressé une question au gouvernement réclamant l’identification de...