Vie politique Sfeir condamne la procédure des communiqués anonymes

Le patriarche maronite, le cardinal Nasrallah Sfeir, a déploré, dans son homélie dominicale prononcée hier à Bkerké, l’affaire de la diatribe anti-Hariri attribuée par l’Agence nationale d’information à une «source ministérielle». Soulignant que cette affaire avait provoqué «une tempête politique» dans le pays, le patriarche maronite a condamné sur ce plan la procédure des communiqués anonymes. «Depuis le début des années 60, a notamment souligné le cardinal Sfeir, l’expérience a prouvé que de telles pratiques sèment la confusion et provoquent des dissensions du fait que les institutions officielles sont marginalisées et court-circuitées». Rejetant ces procédés, le patriarche maronite a souligné que «la confrontation ouverte est un signe de courage qui est préférable à une attaque camouflée». Sur un autre plan, le cardinal Sfeir a indiqué que plusieurs délégations se sont rendues ces derniers jours à Bkerké pour y soumettre leurs doléances. Mgr Sfeir a cité à titre d’exemple les propriétaires de carrières dans le Kesrouan «qui se sont engagés à sauvegarder l’environnement», les ouvriers travaillant pour le compte du ministère des Affaires sociales «qui ont été licenciés en dépit du fait que leurs salaires sont modestes», ainsi que les habitants du complexe résidentiel de Byakout «qui est menacé d’effondrement».