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Actualités - CHRONOLOGIE

Pétrole - Duel entre le groupe français et le gouvernement norvégien Elf refuse de jeter l'éponge dans le combat pour Saga

Elf Aquitaine pourrait encore jouer les trouble-fêtes dans le scénario d’une reprise entièrement norvégienne de Saga Petroleum en jouant de sa trésorerie et en exploitant les aspects politiques du dossier, estimaient hier des banquiers et des analystes. Mardi, Elf a prolongé jusqu’au 25 juin son offre de 125 couronnes par action pour le groupe d’exploration et de production et réduit le niveau d’acceptation à 50 % au lieu des deux tiers, expliquant qu’il cherchait à démontrer qu’il n’avait pas quitté le ring. Le conglomérat industriel norvégien Norsk Hydro a présenté une offre plus élevée. Mais il s’agit d’un règlement avec très peu de numéraire, dans lequel il propose une action Hydro pour trois titres Saga, auquel s’ajoute un montant en numéraire suffisant pour porter la valeur de son offre à 135 couronnes par action. «Le choix des actionnaires est délicat», dit un conseiller financier pour le secteur pétrolier à Londres. «Dans le secteur de l’énergie, beaucoup préfèrent aujourd’hui avoir de l’argent plutôt que du papier». La récente volatilité des cours du brut a rendu la valorisation des compagnies pétrolières plus ardue et certains investisseurs pourraient désormais préférer une offre tout en numéraire plutôt que de demeurer exposés au secteur. Elf fait valoir que son offre sera encore valable après l’assemblée générale cruciale de Norsk Hydro convoquée le 23 juin pour approuver l’opération. Hydro doit obtenir une majorité des deux tiers de ses actionnaires en faveur de l’offre. La décision d’Elf de réduire le niveau des acceptations signifie que les actionnaires de Saga qui accepteraient son offre auront plus de chances d’obtenir du numéraire. Elf espère que cela pourrait influencer ceux qui doutent de sa capacité à atteindre son objectif initial. «Cela montre également qu’ils accepteraient de conserver un véhicule norvégien après en avoir pris le contrôle – ce qui pourrait jouer sur le côté politique de la chose», dit le conseiller financier. Le gouvernement a fait savoir qu’il voulait que le secteur pétrolier norvégien demeure dans le giron norvégien. La nouvelle initiative du groupe français coïncide avec un regain de la controverse politique sur l’exigence d’une solution à 100 % norvégienne. Norsk Hydro est détenu à 51 % par l’État norvégien. La presse norvégienne se demandait mercredi si la Commission européenne ne verra pas d’inconvénients à une alliance entre Norsk Hydro et Statoil sur le plan de la concurrence.
Elf Aquitaine pourrait encore jouer les trouble-fêtes dans le scénario d’une reprise entièrement norvégienne de Saga Petroleum en jouant de sa trésorerie et en exploitant les aspects politiques du dossier, estimaient hier des banquiers et des analystes. Mardi, Elf a prolongé jusqu’au 25 juin son offre de 125 couronnes par action pour le groupe d’exploration et de production et réduit...