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Actualités - CHRONOLOGIE

Un immense no man's land

Qu’est ce qui a changé pratiquement à Jezzine depuis le jeudi 3 juin, date du retrait de l’ALS (Armée du Liban-Sud) ? «Rien», répondent sceptiques les habitants de la région. La région est aussi déserte qu’il y a des mois. «Les personnes de Jezzine ne sont même pas venus en week-end pour visiter leur village d’origine», indique une habitante en soulignant que «les hôtels et les restaurants du caza sont toujours fermés». Et d’ajouter, «la région s’est de plus en plus vidée, avec le départ pour Marjeyoun de deux cents familles et des 150 anciens miliciens de l’ALS qui se sont rendues aux autorités libanaises». Les habitants peuvent certes se déplacer la nuit et se rendre plus souvent à Beyrouth et à Saïda. Est-ce qu’on se sent plus en sécurité ? La réponse est, elle aussi, donnée à la forme interrogative : «Avec les 25 agents de l’ordre pour toute la région et l’unique barrage de l’armée à Kfarfalous ?». Du côté de Kfarhouna, dernier village situé avant la zone de sécurité (à sept kilomètres de Jezzine), la frontière est ouverte. Personne ne contrôle ceux qui entrent dans la région récemment libérée. C’est comme si les villages du caza se sont transformés en un immense no man’s land. Un habitant raconte : «Le vendredi soir, le moteur d’une camionnette a explosé en émettant divers bruits, on ne savait plus ce qui arrivait». Et de poursuivre : «Avec les bombardements, on savait ce que c’était, on pouvait donc se cacher». Dimanche soir, des avions israéliens ont bombardé les alentours du caza. Des vitres à Aïn Majadalein, village récemment libéré, ont été brisées.
Qu’est ce qui a changé pratiquement à Jezzine depuis le jeudi 3 juin, date du retrait de l’ALS (Armée du Liban-Sud) ? «Rien», répondent sceptiques les habitants de la région. La région est aussi déserte qu’il y a des mois. «Les personnes de Jezzine ne sont même pas venus en week-end pour visiter leur village d’origine», indique une habitante en soulignant que «les...