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Actualités - ANALYSE

Les principes-constantes de Baabda

Devant ses nombreux visiteurs, le chef de l’État ne cesse de réitérer son attachement à ses principes, qu’il affirme être des constantes sur lesquelles il ne saurait être question pour lui de faire de concessions. Le président Lahoud répète ainsi inlassablement son attachement indéfectible à la concomitance des volets syrien et libanais du processus de paix. Pour lui, pas question d’un retrait israélien du Golan qui ne s’accompagnerait pas d’un retrait simultané du Liban-Sud et de la Békaa-Ouest et pas question, non plus, d’un retrait israélien des régions libanaises occupées qui ne s’accompagnerait pas simultanément d’un retrait des régions syriennes occupées. Les autres principes-constantes du chef de l’État peuvent se résumer comme suit : 1. La fusion de l’État et du peuple avec la résistance libanaise constitue le seul moyen de parvenir à la libération et de mettre un terme définitif à l’occupation israélienne. 2. L’armée libanaise ne saurait devenir le gardien de la sécurité de l’État hébreu après le retrait israélien et tant qu’une paix globale et juste n’aura pas été instaurée. 3. Le Liban ne consentira pas à une paix avec Israël qui n’apporterait pas une solution au problème des réfugiés palestiniens sur son territoire : laisser ce problème sans règlement est en effet de nature à menacer la stabilité générale dans le pays, qui pourrait être placé devant le fait accompli de l’implantation refusée par tous et dangereuse pour ce qui a trait à l’équilibre libanais. 4. La justice poursuivra ses enquêtes au niveau de tous les dossiers qui ont déjà été ouverts. La tragédie de Saïda n’aura aucun effet négatif sur la détermination des juges et des magistrats, bien au contraire. 5. Ce sont la fermeté de l’État et du peuple et leur solidarité avec la résistance qui ont permis au Liban d’éviter les pièges israéliens, de continuer à refuser toute idée de négociations directes ou indirectes et d’obtenir la libération inconditionnelle de Jezzine. Celle-ci s’est d’ailleurs faite sans problème, grâce aux mesures de sécurité adoptées par l’État et à l’unité interne et l’entente entre les habitants qui aspiraient à revenir dans le giron de la légalité. 6. Avec l’expérience parfaitement réussie de Jezzine, le Liban a prouvé qu’il n’a rien à craindre d’un retrait israélien. Israël n’a donc qu’à poursuivre son retrait inconditionnel de toutes les autres régions occupées et à mettre ainsi en application la résolution 425 du Conseil de sécurité. L’État libanais assumerait alors par les moyens qu’il considérerait adéquats le maintien de l’ordre et de la sécurité. La résistance, qui n’aurait plus alors aucune raison de poursuivre son action militaire, passerait alors de la lutte armée à l’action politique. La tragédie de Saïda n’aura aucune conséquence ni au plan de la cohésion interne ni aux niveaux économique, financier ou touristique. De tels crimes s’arrêteront lorsque leurs auteurs auront compris que leurs complots ne peuvent leur permettre d’atteindre leurs objectifs. Ne pas faire de concessions au niveau de ses principes, le président Lahoud a montré qu’il en est capable. N’est-ce pas lui qui avait amené, alors qu’il était commandant en chef de l’armée, les présidents Hraoui, Berry et Hariri à renoncer à l’envoi des troupes au Liban-Sud et à leur déploiement aux côtés des forces onusiennes, pourtant décidé en accord avec les USA et Israël en préparation à la reprise des négociations sur un retrait israélien ? N’est-ce pas lui qui a refusé l’entrée de l’armée à Jezzine et qui a ainsi permis au Liban de ne pas tomber dans le piège puisqu’il était possible d’assurer la reprise en main de la ville par d’autres moyens ? La sagesse et la détermination du président Lahoud, les Libanais en sont parfaitement conscients. Ainsi d’ailleurs que les Syriens qui ne manquent aucune occasion de rappeler leur confiance dans le régime libanais actuel. Le président Lahoud et son homologue syrien sont donc visiblement et véritablement sur la même longueur d’onde. Et Israël ne saurait donc parvenir à briser l’unité des rangs syro-libanais ni à tenter, comme il le souhaite, de dissocier les volets syrien et libanais du processus de paix.
Devant ses nombreux visiteurs, le chef de l’État ne cesse de réitérer son attachement à ses principes, qu’il affirme être des constantes sur lesquelles il ne saurait être question pour lui de faire de concessions. Le président Lahoud répète ainsi inlassablement son attachement indéfectible à la concomitance des volets syrien et libanais du processus de paix. Pour lui,...