Une alerte permanente

Ce n’est pas un sentiment d’indignation et de condamnation que je voudrais exprimer, une fois encore, pour cette sauvagerie de fusillade et de massacre dans le tribunal de Saïda. C’est une alerte perpétuelle qu’il nous faut avoir. J’ai déjà souligné, comme l’ensemble des Libanais et nos amis de chez nous et d’ailleurs, comment était odieux et condamnable cet attentat contre notre pays tout entier et plus encore contre nos juges, élite de la magistrature libanaise. Je voudrais répéter aujourd’hui, alors que les enquêtes se prolongent, que nous sommes naturellement tous solidaires. Je voudrais ne pas laisser donner l’impression que notre impatience est de circonstance. Je voudrais donner la conviction, en ce qui me concerne, que je crois profondément dans les moyens d’action qui vont dans le sens de l’ordre et de l’État. Je crois en tous ceux qui se sont mis en mouvement pour conduire l’enquête à son aboutissement. Je crois qu’aucun État chez nous n’est parvenu depuis longtemps à cette entente de tous les Libanais et surtout à cette unité de croyance entre les gouvernants. Je voudrais dire, à ce troisième jour du drame, que je crois dans le président Émile Lahoud et dans ses collaborateurs. Il ne suffit pas d’avoir un sursaut d’indignation au moment de l’attaque, il faut surtout maintenir sa confiance dans l’autorité et particulièrement dans le président de la République. Je me suis contenté à dire cela au président Lahoud lui-même, sa réponse était très amicale. J’ai décidé d’aller bientôt chez lui en manifestant mon approbation absolue de ce qu’il fait et de ce qu’il est. Je n’ai rien à demander d’autre au président Lahoud. Je lui confirmerai que je suis pleinement d’accord avec lui. Que Dieu l’aide lui et notre pays.