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Actualités - CONFERENCES INTERNATIONALES

Presse - Pour le Liban, une vocation ; pour les libanais, une seconde nature Congrès de l'UCIP sous le signe du dialogue islamo-chrétien(photos)

Le congrès de l’Union catholique internationale de la presse (UCIP) s’est ouvert hier au couvent Notre-Dame du Mont (Kesrouan). À l’ordre du jour, des questions administratives et financières, ainsi que les préparatifs de l’élection d’un vice-président, d’un secrétaire général et d’un trésorier. L’UCIP a un nouveau président depuis septembre dernier, date de la tenue d’un congrès à Paris, au cours duquel Mlle Teresa Ee Choï, une Malaisienne, a succédé à M. Gunther Meese. Le renouvellement d’une partie du bureau de l’UCIP a donné lieu à des tiraillements. En effet, les représentants américains au sein du conseil de l’UCIP, le collège électoral qui doit élire le nouveau secrétaire général, ont refusé de venir à Beyrouth, invoquant des motifs de sécurité. Évoquant ce problème à l’ouverture du congrès, le père Antoine Gemayel, président d’UCIP Moyen-Orient, a déploré l’absence des délégués américains, insistant sur le fait qu’ils ont été «victimes de fausses rumeurs lancées pour des raisons politiques». «Ce qui se passe au Sud, a insisté le père Gemayel, ne peut être considéré comme du terrorisme. Il faut s’entendre sur le sens des mots. Ce sont des actes de résistance analogues à ceux qui ont été accomplis en particulier par la Résistance française contre les Allemands, durant la Seconde Guerre mondiale». Résultat de ces défections malencontreuses, le renouvellement du bureau se fera à Rome, immédiatement après le congrès du Liban, à moins d’un développement de dernière minute. L’ouverture des travaux s’est déroulée en présence de M. Khalil Khoury, nouveau directeur de l’Ani, représentant du ministère de l’Information, du président de l’Ordre des rédacteurs Melhem Karam et d’un représentant du patriarche maronite, Mgr Roland Abijaoudé. Le député Camille Ziadé a également fait acte de présence. Pour la première journée du congrès, le programme prévoyait une conférence à plusieurs voix sur “Le Liban, terre du dialogue islamo-chrétien”. Le secrétaire général du Comité national pour le dialogue islamo-chrétien Harès Chéhab, sayyed Hani Fahs, le père Antoine Daou, supérieur du couvent Saint-Élie à Antélias, Mgr Boulos Sayyah, évêque maronite de Haïfa, Terre Sainte et Jordanie, Mgr Cyrille Bustros, évêque grec-catholique de Baalbeck, et Mgr Jean Jeanbart, évêque grec-catholique d’Alep, ont pris la parole, pour parler des différentes facettes d’un dialogue qui est devenu, pour le Liban, une vocation, et pour les Libanais, une seconde nature. Le dialogue ou le chaos Au sujet des «perspectives» du dialogue islamo-chrétien, M. Harès Chéhab a parlé du «pluralisme culturel» comme d’un phénomène irréversible, fruit de la globalisation des moyens de communication et de transports. Parallèlement, a-t-il ajouté, on assiste à un retour du spirituel, dû à l’effondrement du matérialisme et des idéologies et des régimes totalitaires. Enfin, a-t-il dit, l’Occident est désormais une présence d’une religion nouvelle, qui a pris racine sur son sol, l’islam. Selon M. Chéhab, ces données – globalisation, retour du spirituel, acculturation européenne de l’islam – définissent désormais la problématique de la communication et du pluralisme culturel. Le monde a aujourd’hui le choix entre «la reconnaissance et l’acceptation du droit à la différence et la gestion de cette différence par le dialogue», ou... le chaos. Faisant l’historique de la création et de la vocation du Comité national pour le dialogue islamo-chrétien, M. Chéhab a souligné qu’«au sein de l’islam, de même qu’au sein du christianisme, la pluralité existe en ce qui concerne la relation entre le religieux et le politique. La sécularisation a modifié l’orientation politique des deux religions, où la relation à l’État n’est plus perçue comme uniforme». M. Chéhab attribue, en partie, cette évolution à «la rencontre avec l’Europe». «Nous savons en outre que l’islam est devant un double défi, celui de la modernité et celui du renouveau de la pensée islamique», a conclu M. Chéhab. «La contribution des chrétiens d’Orient est capitale dans ce domaine». «Nous sommes aussi certains que quelques-uns des grands problèmes auxquels fait face le monde intéressent tous les hommes et que le christianisme et l’islam, en unissant leurs efforts, peuvent contribuer à leur règlement». Les congressistes de l’UCIP ont par ailleurs été reçus en audience, hier, par le chef de l’État puis par le président de l’Assemblée nationale, ainsi que par Mgr Habib Bacha, archevêque grec-catholique de Beyrouth, et cheikh Mohammed Mehdi Chamseddine, président du Conseil supérieur chiite.
Le congrès de l’Union catholique internationale de la presse (UCIP) s’est ouvert hier au couvent Notre-Dame du Mont (Kesrouan). À l’ordre du jour, des questions administratives et financières, ainsi que les préparatifs de l’élection d’un vice-président, d’un secrétaire général et d’un trésorier. L’UCIP a un nouveau président depuis septembre dernier, date de la tenue...