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Actualités - CHRONOLOGIE

Arménie - Les participants dénoncent un scrutin émaillé d'incidents L'alliance post-communiste en tête des législatives

Le parti Miasnoutioun (Unité), l’alliance entre le ministre de la Défense et un ancien dirigeant communiste, arrive en tête des législatives de dimanche, selon des résultats partiels de la Commission électorale que d’autres participants contestent, demandant l’annulation du scrutin. Miasnoutioun, créé pour les législatives par Vazguen Sarkissian et le très populaire ex-dirigeant soviétique Karen Demirtchian, recueillait 52,72 % des voix d’après un décompte lundi à 10h00 locales (05h00 GMT). Il était suivi par le Parti communiste avec 14,81 % des voix, et le mouvement nationaliste Dachnaktsoutioun avec 7,96 %. De nombreuses circonscriptions, dont plusieurs dans la capitale Erevan – qui concentre 1,5 million d’habitants sur environ 3,7 millions dans l’ensemble de pays – n’avaient pas encore fourni leurs résultats hier à la mi-journée. Si ces chiffres se confirment, le Miasnoutioun remplacera le parti jusqu’à présent majoritaire au Parlement, Erkapah (Volontaires) mené par M. Sarkissian. Il devrait, selon les observateurs, se concentrer sur les problèmes sociaux et économiques du pays où plus de 30 % de la population est au chômage et une bonne partie vit dans des conditions proches ou inférieures au seuil de pauvreté. Le favori du parti Miasnoutioun, M. Demirtchian, est par ailleurs pressenti pour devenir le président de la nouvelle Assemblée ou encore Premier ministre à la place d’Armen Darbinian. Les 2,18 millions d’électeurs arméniens devaient élire dimanche 131 députés, dont 75 au scrutin majoritaire, et 56 à la proportionnelle. Pour entrer au Parlement, les 21 formations en lice devaient franchir la barre de 5 % des voix. Le vote a été marqué par quelques incidents, comme le passage à tabac dans la capitale du dirigeant d’un petit parti nationaliste, Chant Aroutiounian. Selon l’agence Interfax, il a été attaqué pour avoir refusé de se retirer de la compétition électorale. Électeurs absents des listes Par ailleurs, 5 à 6 % des votants n’ont pas trouvé leur nom sur les listes et ont dû, mécontents, faire des queues de plusieurs heures pour se faire enregistrer et pouvoir voter avant la fermeture des bureaux. Le taux de participation a été de 55 % malgré ces incidents, a indiqué lundi le président de la Commission électorale Artak Sahradian. Certains partis ont assuré que jusqu’à 30 % des électeurs avaient été touchés par cette confusion autour des listes. Le chef de l’Union pour l’autodétermination (centre-droit), Paruir Hayrikian, a appelé avec les membres du bloc la patrie à l’annulation du vote en raison de ces irrégularités. «Les résultats que nous avons reçus des bureaux de vote montrent que 10 à 30 % des électeurs n’étaient pas sur les listes», a expliqué M. Hayrikian, un ancien dissident soviétique. «Il y a des raisons de croire que ces erreurs ne sont pas accidentelles», a-t-il ajouté. Plus de 200 observateurs de l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) ont suivi le processus et devaient faire une première déclaration hier soir sur la régularité du scrutin. L’OSCE avait dénoncé des irrégularités lors des élections présidentielles de 1996 et 1998 ainsi qu’aux législatives de 1995 : bourrage des urnes, intimidation des électeurs notamment. Le président Robert Kotcharian avait pour sa part garanti que ces élections seraient démocratiques. La campagne électorale s’était déroulée dans le calme contrairement aux précédentes.
Le parti Miasnoutioun (Unité), l’alliance entre le ministre de la Défense et un ancien dirigeant communiste, arrive en tête des législatives de dimanche, selon des résultats partiels de la Commission électorale que d’autres participants contestent, demandant l’annulation du scrutin. Miasnoutioun, créé pour les législatives par Vazguen Sarkissian et le très populaire...