Incidents de Jnah La faute aux rumeurs estime le Hezbollah

Le ministre des Déplacés Anouar el-Khalil a déclaré que les mesures prises par son ministère dans le secteur de l’hôpital gouvernemental de Jnah servent les intérêts des habitants de la région et ont été décidées en coordination avec la société foncière Elissar. Douze personnes avaient été blessées lundi lors de violents heurts entre la police antiémeutes et des familles qui occupent illégalement le site entourant l’hôpital. Les habitants voulaient empêcher des équipes du ministère des Déplacés d’effectuer un recensement en prévision de l’évacuation des squatters. Ceux-ci réclament 350 dollars au mètre carré, alors que la Caisse centrale des déplacés ne veut en débourser que 200. Pris à partie par la foule, les fonctionnaires du ministère et leur escorte ont appelé en renfort des centaines de policiers antiémeutes qui sont intervenus en force. Les escarmouches ont duré toute la journée. Pour tenter de circonscrire les retombées de l’incident, les députés du Hezbollah, Abdallah Kassir et Nazih Mansour, accompagnés du responsable du dossier des déplacés au sein du parti Ghaleb Abou Zeinab, se sont rendus chez M. el-Khalil avec qui ils ont évoqué les détails du plan d’évacuation. Tout en reprochant aux forces de l’ordre une rudesse injustifiée, M. Kassir a accusé certaines personnes «d’avoir répandu des rumeurs et d’avoir incité les habitants à s’opposer aux forces de l’ordre pour empêcher les fonctionnaires de procéder au recensement». «Le secteur de Jnah est inclus dans la région d’Elissar, a-t-il dit. Il aurait fallu que les équipes de la société foncière soient présentes pour rassurer les habitants et pour les convaincre de coopérer avec les fonctionnaires du ministère (…). Nous demandons aux familles de faire preuve de coopération et nous leur disons que leurs droits seront préservés». Le député du Hezbollah a ajouté que tous les cas ne doivent pas être traités de la même façon. «Il y a les déplacés de la zone occupée et il y a ceux dont les maisons ont été détruites pendant la guerre. Ils sont notamment originaires de l’Est de Saïda. Ils ne reçoivent que 20 millions de livres, alors que les déplacés de la montagne en reçoivent 30 millions», a-t-il dit.