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Actualités - CONFERENCES ET SEMINAIRES

Santé - Clôture aujourd'hui du 4e congrès d'oncologie La plupart des cancers du sein dus à un dysfonctionnement génétique

Encore une fois, le puzzle que constitue la cancérogenèse a attiré l’attention des chercheurs qui s’acharnent à élucider le mystère qui rôde autour de la maladie du cancer depuis bien des siècles. À la veille du quatrième congrès d’oncologie du Moyen-Orient qui achève ses travaux aujourd’hui au forum de Beyrouth, le Dr Dominique Stoppa – Lyonnet a traité hier, dans son intervention, le sujet de la prédisposition génétique au cancer du sein. En effet, les milieux scientifiques de recherches ont identifié, depuis une dizaine d’années, des gènes impliqués directement dans le processus tumoral d’un grand nombre de cancers. Cette hypothèse est venue contredire l’idée que le cancer était une maladie essentiellement due à l’exposition accidentelle à des facteurs environnementaux mutagènes. L’existence de familles présentant une forte concentration de cancers et la mise en évidence d’un risque familial (risque accru de cancer associé à l’existence d’antécédents familiaux) dans la plupart des cancers, avaient donc suggéré l’implication de facteurs génétiques héréditaires. Selon le Dr Dominique Stoppa – Lyonnet, «les risques évocateurs aux prédispositions génétiques au cancers du sein étaient dus à une apparition précoce d’un cancer ou d’une lésion, à des maladies prédisposantes et, enfin, à une histoire familiale». Et d’ajouter que, «dans 65 % des cas de cancers du sein, étaient impliqués les gènes BRCA 1 et 2 qui avaient pour rôle, en état normal, de protéger les autres gènes de l’oxydation». Néanmoins, a précisé le Dr Stoppa-Lyonnet, «la mutation non traitée de ces gènes pouvait entraîner le décès de 60 à 80 % des femmes porteuses de cette altération». En outre, des études effectuées pour connaître les risques de cancers du sein relatifs chez les apparentés ont montré qu’il existe des cas où la transmission génétique se fait du père vers la fille contrairement aux idées préconçues et qui se limitaient aux prédispositions génétiques maternelles. «Sans rien savoir de l’histoire familiale d’une jeune femme âgée de 25 ans et atteinte d’un cancer du sein, les médecins estiment qu’elle aurait 36 % de risques d’être porteuse d’une prédisposition au cancer du sein», a souligné le Dr Dominique Stoppa-Lyonnet en relevant qu’il y avait d’autres gènes impliqués dans les altérations des cancers du sein et qui restaient à découvrir. Elle a conclu sa présentation en conseillant aux femmes de passer des examens cliniques annuellement dès l’âge de 30 ans et d’effectuer une palpation des seins passé 20 ans. On considère donc aujourd’hui que la plupart des cancers sont dus à un dysfonctionnement génétique. Néanmoins, les scientifiques ont développé des marqueurs biologiques pour dépister, par simples prises de sang, les moindres mutations ou modifications génétiques, et repérer ainsi les personnes à risques. À plus longue échéance, il sera possible de guérir les patients, non plus en détruisant les cellules cancéreuses, mais en corrigeant les faiblesses du gène. C’est la thérapie génique, un concept plein d’avenir.
Encore une fois, le puzzle que constitue la cancérogenèse a attiré l’attention des chercheurs qui s’acharnent à élucider le mystère qui rôde autour de la maladie du cancer depuis bien des siècles. À la veille du quatrième congrès d’oncologie du Moyen-Orient qui achève ses travaux aujourd’hui au forum de Beyrouth, le Dr Dominique Stoppa – Lyonnet a traité hier, dans son...