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Actualités - CHRONOLOGIE

Vie religieuse - Riad Jarjour réélu secrétaire général du Cemo Les chrétiens d'Orient invités à s'enraciner dans le terroir culturel arabe (photos)

Le Conseil d’Églises du Moyen-Orient (Cemo) a conclu hier les travaux de son assemblée générale (27-30 avril 1999), en réélisant son secrétaire général, le Rév Riad Jarjour, pour un nouveau mandat de 4 ans. Parallèlement, l’assemblée a élu ses quatre présidents (un pour chaque famille d’églises). Ce sont le pape Chenouda III ( orthodoxes orientaux), Pierre VII (orthodoxes), Cyrille Bustros (catholiques) et Sélim Sahyouni (protestants). La séance de clôture a été marquée par la présence de M. Mohammed Sammak, conseiller à Dar el-Fatwa, qui a transmis aux présents les salutations des trois principaux chefs des communautés musulmanes au Liban. Passé l’euphorie des retrouvailles au Liban, et la célébration de son jubilé d’argent, le Cemo a conclu ses travaux par un sobre rappel aux réalités : la persistance d’une hémorragie humaine qui vide beaucoup de pays d’Orient de leurs chrétiens ; les situations d’inégalité civique où se trouvent les chrétiens dans certains pays musulmans, voire les persécutions dont ils font l’objet ; la persistance de l’abcès de Jérusalem ; les divisions ecclésiales. En partie pour faire face à cette dure réalité, le Cemo a décidé de revenir à l’esprit et aux décisions contenues dans un document élaboré au cours de la rencontre historique des chefs religieux de toutes les familles chrétiennes d’Orient, à Chypre, en 1998. La rencontre avait été axée sur l’urgence d’une action destinée à freiner l’émigration des chrétiens d’Orient. Une révolution des mentalités La réunion de Chypre avait préconisé un plus grand enracinement des chrétiens dans le terroir culturel arabe. Mais elle avait surtout insisté sur la nécessité d’une révolution des mentalités, de sorte que les problèmes rencontrés par les chrétiens arabes ne soient plus perçus comme des problèmes particuliers aux seuls chrétiens, mais comme étant l’affaire des sociétés où ils vivent, c’est-à-dire aussi celles de leurs concitoyens musulmans. Évidemment, les chrétiens n’auraient qu’à assumer leur propre part de cette proposition, à charge pour les musulmans de l’endosser dans les divers domaines de la vie publique ou privée. C’est à cet esprit que l’assemblée générale du Cemo a fait appel, dans ses résolutions finales. Corollaire : les chrétiens ont été invités à s’engager encore plus radicalement dans tous les domaines de la vie publique, et à assumer sans réserves ni arrière-pensées les impératifs de la convivialité islamo-chrétienne. Ils ont été invités aussi à se battre sans peur en faveur de l’égalité civique avec leurs concitoyens musulmans, là où elle n’existe pas, ainsi qu’en faveur des libertés, c’est-à-dire en faveur de la dignité éminente de l’homme et de ses droits. Le Cemo a ainsi invité ses participants à faire preuve «d’autant d’objectivité que d’espérance et de sagesse», et à éviter «un alarmisme de mauvais aloi». «L’Église, insiste le communiqué final, n’est pas une institution humaine, mais un levain d’espérance, une communauté priante et unie, au service de tout l’homme et de tous les hommes, en esprit d’humilité et de charité». Par ailleurs, le Cemo a tenu à saluer la cause d’une Jérusalem «propriété commune des trois grandes religions monothéistes et capitale de deux États indépendants». «Il n’y aura pas de paix juste au Moyen-Orient sans paix à Jérusalem», a souligné le Conseil à ce sujet. Le communiqué final condamne par ailleurs l’occupation israélienne du Golan, du Liban-Sud et de la Békaa-Ouest, réclame «la fin du blocus injuste et injustifié» imposé à l’Irak, appelle à la paix au Soudan, ainsi qu’entre l’Éthiopie et l’Éryrthrée, à la réunification de Chypre, à ce que justice soit rendue au peuple arménien et enfin à la solidarité avec les victimes de la guerre qui se déroule en ce moment en Serbie et au Kosovo.
Le Conseil d’Églises du Moyen-Orient (Cemo) a conclu hier les travaux de son assemblée générale (27-30 avril 1999), en réélisant son secrétaire général, le Rév Riad Jarjour, pour un nouveau mandat de 4 ans. Parallèlement, l’assemblée a élu ses quatre présidents (un pour chaque famille d’églises). Ce sont le pape Chenouda III ( orthodoxes orientaux), Pierre VII (orthodoxes),...