Retrait israélien : mise au point de Jouanneau

L’ambassadeur de France à Beyrouth Daniel Jouanneau a fait hier une mise au point implicite au sujet d’informations publiées la veille par le journal arabe al-Chark al-Awsat, selon que lequel la France avait transmis à l’ancien gouvernement de Rafic Hariri une proposition israélienne de retrait du Liban-Sud. M. Jouanneau, qui s’exprimait à l’issue d’une rencontre avec l’ancien Premier ministre Omar Karamé à Tripoli, a affirmé que ces informations étaient imprécises, étant donné qu’il n’y a pas eu de négociations sur ce sujet. L’ambassadeur a rappelé que la France était pour une application sans condition de la résolution 425 du Conseil de sécurité. Selon lui, le retrait israélien ne nécessite donc pas de négociations. Al-Chark al-Awsat avait indiqué mercredi, en citant des sources israéliennes non identifiées à Tel-Aviv, que l’ex-ministre israélien de la Défense Yitzhak Mordehaï avait «demandé à un responsable français d’informer le gouvernement libanais que la décision israélienne (de retrait du Liban) était sérieuse». «Pour démontrer ses bonnes intentions, Israël avait proposé de se retirer de l’enclave de Jezzine», ajoutait le journal, basé à Londres et édité à Beyrouth. Selon lui, M. Mordehaï avait effectué cette démarche après le refus du Liban de négocier l’application de la résolution 425 du Conseil de sécurité de l’Onu, reconnue début 1998 par le cabinet israélien pour la première fois vingt ans après son adoption.