L'épreuve finale (photo)

Au terme d’une année fertile en rebondissements, le premier procès de destitution intenté contre un président des États-Unis depuis 1868 débutera aujourd’hui au Sénat avec la présentation des arguments de l’accusation puis de la défense. Il s’agira là du début de ce qui apparaît comme l’épreuve finale d’une affaire commencée il y a un an maintenant. À la veille de l’ouverture des plaidoiries, le président Bill Clinton, qui est accusé d’avoir menti à la justice pour dissimuler sa liaison avec Monica Lewinsky – laquelle pourrait être appelée à témoigner devant les sénateurs –, s’est déclaré confiant, estimant que le Sénat rejetterait la demande de destitution. «Je pense que la bonne décision sera prise, a déclaré M. Clinton à la presse. La chose importante, qu’à mon avis vous devriez vous demander, c’est pourquoi près de 900 experts constitutionnels croient fermement que cette affaire ne mérite pas de déboucher sur une destitution», a-t-il ajouté. Dans le même temps, les 13 «procureurs» de la Chambre des représentants et les avocats de la Maison-Blanche mettaient la dernière main aux arguments qu’ils doivent présenter au Sénat à partir d’aujourd’hui jeudi. Les «procureurs» ouvriront les arguments jeudi après-midi et disposeront d’un maximum de 24 heures, réparties éventuellement sur trois jours, pour détailler leurs accusations de «parjures» et «d’entrave à la justice» contre le président. La semaine prochaine, les avocats de la Maison-Blanche disposeront à leur tour de 24 heures pour leurs plaidoiries. À la fois juges et jury, les 100 sénateurs pourront alors poser, par écrit et par l’intermédiaire du président de la Cour suprême qui préside au procès, des questions aux deux parties.