Conseil des ministres - Mises à pied et nominations La nouvelle administration prend forme

Quatre fonctionnaires, et non des moins importants, mis à la disposition du président du Conseil, seize autres désignés à des postes-clés – dont ceux du CDR, de l’EDL et du port – des fonctionnaires de carrière promus ou placés à des postes qui leur sont familiers et quelques figures jeunes venues droit du secteur privé : tel est, à gros traits, la physionomie du nouveau train de nominations et de mesures administratives lancé hier par le Conseil des ministres, qui inscrit en outre à son palmarès une série d’importantes nominations diplomatiques comprenant les postes sensibles de Washington, New York, Paris, Londres, Bonn et Tokyo. Les nouvelles nominations administratives ont déplu à M. Rafic Hariri qui voit ses poulains au CDR remplacés par de vieux routiers de l’Administration, et certains des fonctionnaires qui lui sont les plus proches, écartés des postes de responsabilité. Mais l’assurance dont le ministre de l’Information, M. Anouar el-Khalil, a fait preuve en annonçant les décisions du Conseil des ministres en fait foi : l’assainissement est en bonne voie, même si l’efficience doit y laisser quelques plumes. Les milieux industriels, du reste, ont réagi favorablement aux décisions du Conseil des ministres, qui a formé un comité spécial chargé de suivre les dossiers économiques. Les mesures administratives seront-elles suivies de sanctions disciplinaires ? M. Khalil l’a laissé entendre, sans plus. Mais il a surtout défendu le principe des décisions prises, affirmant qu’elles concilient les impératifs de la transparence (la leçon du précédent Conseil des ministres a été tirée, et les noms des fonctionnaires écartés ont été donnés) et le respect de la dignité des fonctionnaires mis à pied.