Sud - Pilonnage de Roum et raids aériens Beyrouth redoute une opération électorale israélienne au Liban

Au lendemain des affirmations du quotidien israélien Haaretz, qui s’était fait l’écho de l’inquiétude de Washington quant à la possibilité d’une opération militaire d’envergure de l’État hébreu au Liban avant les élections législatives anticipées du printemps prochain, le chef du gouvernement Sélim Hoss a affirmé hier ne pas écarter une telle éventualité. Pour expliquer ses craintes, M. Hoss s’est fondé sur le fait que la question de l’occupation du Liban-Sud est devenue «l’un des principaux dossiers qui préoccupent la société israélienne et l’un des thèmes les plus importants de la campagne électorale». M. Hoss relève ainsi que ce sont les Israéliens eux-mêmes qui n’excluent pas que leur Premier ministre Benjamin Netanyahu «se lance dans une aventure au Liban dans le but d’améliorer sa position» avant le scrutin. Quant aux États-Unis, M. Hoss a souligné qu’ils étaient «les seuls capables d’empêcher des agressions israéliennes» notamment contre les infrastructures civiles libanaises. Sur le terrain au Liban-Sud, la tension reste très vive et une trentaine d’obus ont été tirés contre le village de Roum, dans la région de Jezzine, endommageant une dizaine de maisons et sept voitures, mais sans faire de victime. Quelques heures après ces bombardements, l’aviation israélienne a attaqué à huit reprises un fief du Hezbollah à Mazraet Soujoud.