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Actualités - DISCOURS

Présidence de la République - Le corps diplomatique présente ses voeux au chef de l'Etat Lahoud : une paix juste et globale est la garantie de la sécurité pour tous

Le chef de l’État, le général Émile Lahoud, a exprimé hier «la gratitude du peuple libanais» à «tous ceux qui lui ont apporté leur soutien d’une façon ou d’une autre». Dans le discours en langue française qu’il a prononcé à l’occasion de la réception annuelle du corps diplomatique au palais de Baabda hier, 6 janvier, le président de la République a par ailleurs réaffirmé «le droit du Liban à la résistance contre l’occupation israélienne» et a réitéré «l’attachement du Liban à la concomitance des volets syrien et libanais du processus de paix quelles que soient les circonstances et les considérations». Comme chaque année à pareille date, mais pour la première fois depuis le début du mandat présidentiel en cours, les membres du corps diplomatique se sont donc rendus hier au palais de Baabda où ils ont été solennellement reçus par le chef de l’État qui avait à ses côtés le chef du gouvernement et ministre des Affaires étrangères, M. Sélim Hoss, et le secrétaire général du palais Bustros, M. Zafer el-Hassan. Prenant la parole au nom de ses collègues et en sa qualité de doyen du corps diplomatique, le Nonce apostolique, Mgr Antonio Maria Veglio, a prononcé le discours suivant : Monsieur le président «Au nom des chefs de missions diplomatiques, j’ai l’insigne honneur de présenter à Votre Excellence, et en sa personne à tous les Libanais, les vœux les meilleurs pour l’année nouvelle. Ces vœux traditionnels que le corps diplomatique présente au chef de l’État prennent pour nous un relief particulier cette année, au seuil de votre mandat présidentiel. «Faire partager l’espoir en un avenir meilleur et susciter l’adhésion de tout un peuple pour la mise en œuvre d’objectifs communs est la marque de l’homme d’ État. «Les Libanais rappellent avec fierté comment vous avez patiemment reconstitué et réunifié une armée démantelée. À présent, c’est une grande part du futur du pays qui se trouve entre vos mains. Certes, comme vous l’avez dit, vous ne disposez pas d’une baguette magique, mais le peuple libanais s’est reconnu en vous, approuvant votre diagnostic sur les maux qui minent le pays et vous accordant sa confiance pour y porter remède. La transparence de votre engagement politique, votre volonté d’adopter un nouveau style de gouvernement, à l’écoute des citoyens, ont fait naître bien des espoirs. «Dans votre discours d’investiture, évoquant les sentiments qui vous assaillaient au moment de votre élection, vous avez révélé vous être apaisé en vous disant : “Voici un poste où, au moins, tu pourras faire quelque chose pour ton pays. Remettez-vous-en à Dieu”. Mais, tout de suite, vous avez fixé le cadre de votre action : le respect de la Constitution, de l’État et des lois, conformément au serment que vous veniez de prêter devant les représentants de la Nation. Cette affirmation que la primauté du droit s’impose à tous, à commencer par le premier des citoyens, montre votre détermination à renforcer la démocratie et l’État de droit, qui sont parmi les aspirations les plus fortes et les plus légitimes des Libanais. «Encore meurtris par les séquelles de la guerre, souvent dans l’impossibilité de se réinstaller dans leurs régions d’origine, désorientés par une conjoncture internationale décevante, les Libanais souhaitent ardemment la restauration pleine et entière, sur tout le territoire, de la souveraineté, de l’autorité et de l’impartialité de l’État, préalables à la stabilité durable et au développement. «Certes, beaucoup a déjà été fait depuis les jours noirs où le pays semblait aller à sa ruine. Les institutions se sont progressivement remises à fonctionner, et nous en remercions les acteurs, parmi lesquels vous-même, en tant que commandant en chef de l’armée. Cette année, les élections municipales, puis l’élection présidentielle et la formation d’un nouveau gouvernement ont témoigné du renouveau et du dynamisme de la vie politique. «Nous souhaitons, Monsieur le président, que votre volonté et celle de vos collaborateurs, poursuivent la restauration de la démocratie, des institutions de l’État de droit, des libertés publiques et d’un service honnête du pouvoir envers les citoyens, réunisse autour de vous les hommes de bonne volonté, qui entretiennent et fassent grandir en eux-mêmes et particulièrement dans les jeunes générations, la détermination ferme et persévérante de travailler pour le bien commun, le désir de renforcer la convivialité entre toutes les composantes de la société libanaise et la fierté d’appartenir à une patrie commune, qui a largement contribué à l’histoire de la civilisation et qui doit encore lui apporter beaucoup. «Monsieur le président, les aspirations du peuple libanais sont celles de tous les citoyens du monde, comme le rappelle la célébration du cinquantième anniversaire de la Déclaration universelle des droits de l’homme, dont l’un des artisans, il nous plaît de le mentionner, fut l’un de vos illustres compatriotes, Charles Malek. De nombreuses activités ont été organisées à cette occasion partout dans le monde pour commémorer ce texte et en rappeler la valeur permanente. Qu’il me soit permis de citer Sa Sainteté le pape Jean-Paul II, qui a toujours été un défenseur infatigable des droits de l’homme et qui a dédié à ce thème son message de cette année pour la Journée mondiale de la Paix, intitulé : “Le secret de la paix véritable réside dans le respect des droits humains”. Le pape relève: “Quand la promotion de la dignité de la personne est le principe qui nous guide, quand la recherche du bien commun constitue l’engagement prédominant, alors sont posés des fondements solides et durables pour l’édification de la paix. Quand, au contraire, les droits humains sont ignorés ou méprisés, quand la poursuite d’intérêts particuliers prévaut injustement sur le bien commun, alors sont inévitablement semés les germes de l’instabilité, de la rébellion et de la violence”. «Monsieur le président, votre accession à la première magistrature de l’État est intervenue sous le signe de la célébration du cinquantième anniversaire de la Déclaration universelle des droits de l’homme. Nous souhaitons que votre mandat présidentiel continue sous cette égide, et que règnent au Liban la paix et la sécurité, la concorde entre les citoyens et le bien-être pour tous. Alors que le bruit des armes s’est à nouveau fait entendre dans la région, nous implorons de Dieu le don de la paix, afin que tous puissent vivre dans la sécurité et mener une existence digne et conforme à la justice. À vous-même, à votre famille, à toutes les Libanaises et à tous les Libanais, je suis heureux, au nom de mes distingués collègues, de souhaiter une bonne et heureuse année». L’allocution de Lahoud Le chef de l’État a ensuite pris la parole pour remercier ses hôtes de leur visite. Le général Lahoud a affirmé : «Monsieur le Doyen du corps diplomatique, Messieurs les ambassadeurs, «Je vous souhaite la bienvenue au palais présidentiel à l’occasion du Nouvel An. Cette rencontre constitue une tradition annuelle qui reflète l’attachement du Liban aux liens fraternels et d’amitié qui lient nos pays et nos peuples. «Le Liban a toujours misé sur l’appui de vos pays à notre cause nationale, celle de l’élimination de l’occupation israélienne et de l’arrêt des agressions quotidiennes contre notre peuple. «Vous n’ignorez pas que nous sommes dans notre droit. La Résistance fonde son action sur ce droit. Nous avons la conviction qu’une paix juste et globale est la garantie de la sécurité pour tous dans la région. Notre conception de la paix implique le rejet des mesures partielles aboutissant à une demi-paix qui ne saurait assurer la sécurité régionale, ni garantir, sans équivoque possible, le retrait. De ce fait, l’intérêt national du Liban réside dans la concomitance du processus de paix avec la Syrie, quelles que soient les circonstances et les considérations. «Messieurs les ambassadeurs, «Vos pays ont aidé le Liban et continuent de le faire. Certains pays ont contribué au plan de reconstruction; d’autres encore ont appuyé notre position aux Nations unies; certains pays contribuent, en outre, aux travaux de la commission de contrôle du cessez-le-feu, issue des arrangements d’avril. «À tous ceux qui nous ont apporté leur soutien d’une quelconque façon, je voudrais exprimer la gratitude du peuple libanais. «Messieurs les ambassadeurs, «Je vous prie de transmettre aux pays frères et amis, ainsi qu’à sa Sainteté le pape, aux souverains, aux présidents et aux altesses mes plus sincères souhaits de stabilité et de progrès, ainsi que les vœux du peuple libanais. «Monsieur le nonce apostolique, «Je vous remercie pour vos nobles sentiments, et je tiens à vous réaffirmer que le Liban a toujours été et demeurera la patrie de l’homme. Bonne et heureuse année».
Le chef de l’État, le général Émile Lahoud, a exprimé hier «la gratitude du peuple libanais» à «tous ceux qui lui ont apporté leur soutien d’une façon ou d’une autre». Dans le discours en langue française qu’il a prononcé à l’occasion de la réception annuelle du corps diplomatique au palais de Baabda hier, 6 janvier, le président de la République a par ailleurs...