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Actualités - CHRONOLOGIE

Vie parlementaire - Berry reçu par Castro Cuba propose une initiative commune des latino-américains en faveur du Liban

Le président de la Chambre, M. Nabih Berry, en visite officielle depuis plusieurs jours à Cuba, a rencontré, en marge des manifestations organisées à l’occasion du 40e anniversaire de la révolution cubaine auxquelles il a assisté, le président Fidel Castro. Les relations bilatérales et plus particulièrement certains dossiers que M. Berry avait déjà discutés avec certains des ministres et collaborateurs du président cubain ont été évoqués durant cette rencontre. M. Berry s’était également entretenu une nouvelle fois avec son homologue cubain, assisté du président de la commission des Affaires étrangères. Le président du Parlement de la Havane a évoqué avec, M. Berry les problèmes auxquels le Liban est confronté «depuis que son territoire est occupé». «Le dossier libanais, a-t-il dit à M. Berry et aux autres membres de la délégation libanaise présents à cette réunion, est en panne depuis très longtemps dans les instances des Nations unies. L’Assemblée générale a tenté à maintes reprises de débloquer la situation, sans grand succès car la volonté de certains grands décideurs au Conseil de sécurité est plus efficace que la solidarité avec le Liban, exprimée par les votes successifs de tous les pays conscients du drame de votre pays et de son droit à recouvrer sa souveraineté sur l’ensemble de son territoire». Et le président du Législatif cubain d’ajouter : «Mais on ne devrait pas se résigner à cet état de fait, le monde a changé et certains concepts de force et d’autorité devraient, eux aussi, disparaître. C’est un projet de travail commun qu’il s’agit d’exploiter d’autant plus que le Liban est fort de ses nombreux parlementaires d’origine libanaise actuellement présents dans différents Parlements des pays d’Amérique latine». Et le parlementaire cubain de conclure «D’ores et déjà, je puis vous confirmer que mon pays, dans le cas où vous le jugerez utile, est prêt à entamer, à vos côtés, une action commune au niveau de l’ensemble des pays des Caraïbes et de l’Amérique latine». Prenant à son tour la parole, M. Berry a commencé par remercier son homologue cubain pour son initiative, lui a exprimé son admiration pour les acquis sociaux réalisés par son pays depuis la révolution et lui a exposé certaines idées qui pourraient servir de mouture à tout projet de coopération en matière de «diplomatie parlementaire» au niveau du continent latino-américain. L’embargo américain «L’embargo américain qui frappe votre pays est de loin plus important que celui qui a été décidé à l’encontre du nôtre, a commencé par rappeler M. Berry à son homologue cubain. Jusqu’à dernièrement, il était interdit aux ressortissants américains, même d’origine libanaise, de se rendre au Liban, mais les choses ont commencé à changer grâce à notre ténacité». Il a ajouté : «Je suis heureux de vous entendre proposer une offensive conjointe au niveau des pays de l’Amérique latine. On pourrait appeler cela une diplomatie parlementaire, car les Chambres des représentants, qui ne sont pas liées par les mêmes impératifs que les gouvernements, pourront entreprendre des actions et proposer des initiatives différentes de celles des gouvernements en place». Et M. Berry de poursuivre : «Si on ajoute aux pays que vous proposez certains de ceux de l’ancien bloc soviétique, nous pourrons manœuvrer au niveau d’un double axe : celui des 19 pays, dont Cuba, où siègent des parlementaires d’origine libanaise, pour essayer de créer un groupe de pression au sein de la Chambre des représentants des États-Unis, et l’axe de l’Union parlementaire internationale où notre présence ne pourra plus être marginalisée». En guise de conclusion, M. Berry a développé devant ses interlocuteurs cubains la conception qu’il a de ce que doit être une réforme du Conseil de sécurité. «Toute notre action en tant que parlementaires doit tendre vers une réforme des statuts du Conseil de sécurité, notamment le droit de veto qui a été pour beaucoup dans le malheur de certains peuples durant toutes ces années. À l’orée du 21e siècle, il n’est plus permis que les peuples puissent continuer à mourir au nom d’un droit auquel ont recours certains grands pour bloquer l’exécution d’une résolution à caractère impératif prise pour faire respecter un droit» a souligné M. Berry. Par ailleurs, le président de la Chambre a adressé une invitation officielle à son homologue cubain à se rendre à Beyrouth. Le 15 avril 1999 a été retenu comme date de cette visite. Ajoutons que le président du Parlement colombien, lui aussi invité aux cérémonies organisées à l’occasion du 40e anniversaire de la révolution cubaine, a eu un entretien avec M. Berry, au cours duquel il lui a adressé une invitation officielle à se rendre en Colombie. M. Berry est censé avoir quitté ce matin 6 heures (heure locale) Cuba. Il est attendu demain soir à Beyrouth, après une escale d’une nuit à Paris.
Le président de la Chambre, M. Nabih Berry, en visite officielle depuis plusieurs jours à Cuba, a rencontré, en marge des manifestations organisées à l’occasion du 40e anniversaire de la révolution cubaine auxquelles il a assisté, le président Fidel Castro. Les relations bilatérales et plus particulièrement certains dossiers que M. Berry avait déjà discutés avec certains des...