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Actualités - CHRONOLOGIE

Polémique sur la nationalité d'une miss

Les organisateurs du concours «Miss World» ont refusé l’inscription de Miss Tahiti pour représenter la France, estimant que la Polynésie française est un «pays séparé», a-t-on appris hier auprès du «Comité Miss France-Geneviève de Fontenay». Geneviève de Fontenay, présidente du Comité Miss France, a indiqué refuser toute idée de retrait de la candidature de Miss Tahiti, Hinano Teanotoga, 24 ans — élue 3e dauphine de Miss France en décembre dernier —, se déclarant prête à faire intervenir ses avocats en cas de bloquage persistant. Dans un fax daté du 6 juillet accusant réception des frais d’inscription de 2.750 livres (environ 27.500 F) pour le concours Miss Monde, qui se déroulera en novembre prochain aux Seychelles, les organisateurs affirment que «Tahiti, comme Macao, Hong Kong, Gibraltar, etc. sont considérés comme des pays séparés par Miss World». «Je suis désolé, mais nous attendons Miss France, pas Miss Tahiti», poursuit dans ce document Eric Morley, l’organisateur britannique du concours. Il ajoute que certains participants pourraient trouver «insultant» que Miss Tahiti représente la France. «Je regrette, la réponse est non», conclut M. Morley. Les organisateurs du concours Miss Monde avaient déjà par deux fois refusé d’enregistrer comme représentantes de la France des Miss originaires d’outre-mer, Miss Tahiti déjà en 1991 et Miss Guadeloupe en 1993, a précisé Mme de Fontenay. Agressivité Les deux jeunes filles avaient finalement pu participer au concours, mais le refus a été cette année notifié «de manière beaucoup plus agressive», a-t-elle relevé. «M. Morley n’a pas à se mêler de ça. C’est une réaction stupide. Si la jeune fille est de nationalité française, peu importe qu’elle soit de Corse, de l’île d’Oléron ou de l’île de Ré», a déclaré Mme de Fontenay. Le Comité Miss France devait envoyer des courriers au secrétaire d’Etat à l’outre-mer, Jean-Jack Queyranne, et au président du gouvernement territorial de Polynésie, Gaston Flosse, pour leur demander de réagir à ce problème. «Si nous avions voulu envoyer la première dauphine, nous aurions eu le même problème, elle est de Martinique», a souligné Mme de Fontenay. De son côté, dans une lettre datée du 8 juillet adressée à Mme de Fontenay, Hinano Teanotoga s’interroge: «Nous nous reconnaissons comme Français, alors si je ne suis pas Française, qu’est-ce que je suis?» La jeune femme, dont la carte d’identité française a été délivrée le 4 novembre 1997 par le haut-commissariat de la République française à Papeete, souligne son «sentiment de frustration face à cette décision relevant d’un bêtisier». «Nous prendrons notre revanche, je l’espère, en remportant la Coupe du monde de football, même si ce n’est pas le même registre», concluait Miss Tahiti, quatre jours avant la finale du Mondial. Un argument que Mme de Fontenay affirmait vouloir «resservir» aux organisateurs de Miss World après la «victoire de la France multicolore». (AFP)
Les organisateurs du concours «Miss World» ont refusé l’inscription de Miss Tahiti pour représenter la France, estimant que la Polynésie française est un «pays séparé», a-t-on appris hier auprès du «Comité Miss France-Geneviève de Fontenay». Geneviève de Fontenay, présidente du Comité Miss France, a indiqué refuser toute idée de retrait de la candidature de Miss...