Il a clôturé sa visite en Iran Chamseddine : ni retrait, ni nouvelle offensive israélienne

En visite officielle depuis près de deux semaines en Iran, le président du Conseil supérieur chiite (CSC) cheikh Mohammad Mehdi Chamseddine a évoqué la situation politique dans la région ainsi que les derniers développements en Iran. Se prêtant aux diverses questions que lui ont posé les journalistes qu’il a rencontrés tout au long de la journée d’hier, cheikh Chamseddine a déclaré qu’il ne s’attendait ni à un retrait des forces israéliennes du Liban-Sud, ni à «une nouvelle invasion, car cela n’est pas dans l’intérêt d’Israël», a-t-il indiqué en précisant toutefois qu’Israël «poursuivra ses agressions, et nous renforcerons de notre côté notre résistance» a ajouté cheikh Chamseddine. Prié de faire le point sur la situation dans la région, cheikh Chamseddine s’est déclaré pessimiste, car «les autorités israéliennes continuent de refuser toute solution juste et équitable, ne nous laissant d’autre choix que la capitulation, chose que nous ne pouvons accepter», a dit le dignitaire chiite. Cheikh Chamseddine s’est arrêté ensuite sur la récente visite du président syrien Hafez el-Assad en France, estimant que le président syrien constitue «un pivot fondamental dans le conflit avec Israël autour duquel s’organise la résistance contre l’ennemi». Commentant les menaces proférées par Israël contre l’Iran, l’imam Chamseddine a souligné qu’il ne s’attendait pas à une agression israélienne contre la République islamique d’Iran, tout en affirmant ne pas s’étonner de l’existence d’un tel plan . Cheikh Chamseddine s’est en outre prononcé en faveur du développement des forces de défense iraniennes, y compris les armes non conventionnelles. Quant à la situation sur le plan interne en Iran, cheikh Chamseddine a rejeté l’idée que les derniers développements survenus sur la scène iranienne reflètent «un conflit entre les forces en présence». Il s’agit tout simplement d’une affaire «d’accommodation avec l’évolution interne dans le pays» ainsi qu’une adaptation aux développements sur la scène internationale, et non pas les signes précurseurs d’un changement de la politique étrangère de l’Iran, a-t-il conclu.