Pharaon : les grands dossiers attendent le prochain mandat

Dans le cadre de rencontres-débats, M. Michel Pharaon, député grec-catholique de la capitale, a été l’invité du président de l’Union des ligues et comités populaires de Barbour-Mazraa, M. Adnan Darwiche. Durant cette rencontre, le député de Beyrouth a parlé de «la situation économique du pays, des élections municipales, de l’échéance présidentielle, des déplacés et du grand marché arabe». «De grandes réalisations ont été accomplies jusqu’ici, entachées malheureusement par de nombreux scandales, mais des dossiers aussi importants que le retour des déplacés, la réforme administrative, la décentralisation, restent encore en suspens et leur solution doit attendre le prochain mandat», a-t-il expliqué à son auditoire avant de poursuivre: «Tous ces dossiers ne peuvent être réglés qu’à travers un vaste consensus national, tel le cas du dossier des déplacés à qui il faut accorder une priorité absolue vu son impact sur l’ensemble de notre vie nationale et sur notre convivialité; c’est un dossier qui a commencé à poser problème le jour où on l’a approché sous un angle politique, c’est un dossier à caractère social et humanitaire et perçu comme tel, il ne doit poser aucun problème». A cette occasion M. Michel Pharaon a rappelé que «pour la seule capitale, 6 000 dossiers sont toujours en suspens et attendent les indemnités qui doivent être débloquées par la caisse des déplacés». Evoquant les dernières élections municipales, M. Pharaon a estimé que «la décentralisation administrative doit être appliquée car elle est la conséquence logique de ces élections réussies. Cette décentralisation permettra aux nouveaux conseils municipaux de promouvoir une politique de développement au sein de leurs collectivités», «Cette approche, a-t-il poursuivi, m’incite à dire que la loi électorale doit être réformée avant les prochaines législatives afin qu’elle concrétise au mieux les aspirations des électeurs» a estimé M. Pharaon. Pour le social et l’économique, le député de Beyrouth n’a pas nié le progrès enregistré par le gouvernement dans ce domaine. Il a reconnu que le pays traverse une période difficile qui se répercute sur l’ensemble des couches sociales et a rappelé que l’agression israélienne de 1996 a énormément freiné notre essor économique Il a ajouté: «Je ne suis pas en mesure d’affirmer que notre situation économique est absolument saine, nous subissons les contrecoups de la situation régionale, ceci doit nous amener à adopter un plan de redressement aux contours bien définis».