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Actualités - INTERVIEWS

Dalloul : si Hraoui l'accepte, la prorogation aura lieu Hariri m'a affirmé qu'il ne sera pas à la tête du gouvernement après le 24 novembre, affirme le ministre de la Défense

«Hariri m’a affirmé qu’il ne sera pas à la tête du gouvernement après le 24 novembre», affirme le ministre de la Défense. Le ministre de la Défense, M. Mohsen Dalloul, s’est dit persuadé que l’élection présidentielle aura lieu dans les délais, du fait que le président Elias Hraoui refuse catégoriquement toute idée d’une prorogation de son mandat. «Si toutefois le chef de l’Etat (change d’avis et) accepte une prorogation, elle aura lieu puisque toutes les parties sont d’accord sur le sujet», a-t-il souligné. M. Dalloul a par ailleurs affirmé que M. Rafic Hariri ne sera plus chef du gouvernement sous le prochain mandat en affirmant que ce dernier le lui a personnellement confirmé lors d’une franche discussion qu’il a eue récemment avec lui. Citant ces propos, M. Dalloul a déclaré que M. Hariri n’était plus en mesure de supporter la situation et qu’il désirait que quelqu’un d’autre que lui forme le prochain gouvernement. Dans une interview accordée samedi à une radio locale, M. Dalloul a plus d’une fois répété que M. Hariri lui a assuré qu’il ne sera pas à la tête du gouvernement après le 24 novembre prochain. «Il n’acceptera pas de rester une minute de plus après le 24 novembre prochain ni au palais gouvernemental à Sanayeh ni au siège du nouveau Sérail au centre-ville», a-t-il dit. «Tous les projets importants tels la réforme de l’administration ou l’amendement de la loi électorale devront être assumés par le prochain régime», a-t-il poursuivi. M. Dalloul s’en est pris par ailleurs à l’opposition «qui n’en est pas une». Echec du gouvernement «Elle se contente de mobiliser l’opinion publique sans toutefois proposer de solutions de substitut». Il l’a appelée à se manifester en public en présentant son programme et en assumant les responsabilités qui lui incombent. M. Dalloul a reconnu l’échec du gouvernement dans la mise en œuvre de ses grands projet. Selon lui, le gouvernement aurait dû refuser de rester au pouvoir dès le moment où le Parlement a refusé de lui accorder les pleins pouvoirs. «Le gouvernement a commis une grande erreur en acceptant de se maintenir au pouvoir malgré ce refus», a-t-il dit. Il a d’autre part déploré le fait que les fonctionnaires touchés par la purge administrative aient réintégré leurs postes. M. Dalloul a par ailleurs vivement critiqué le clientélisme de la troïka au pouvoir qui a nommé aux postes de la première catégorie des personnes hors cadre au détriment de ceux de la deuxième catégorie qui sont plus méritants. Il a dit être persuadé que la majorité de ces fonctionnaires hors cadre ne sont pas compétents ni dans le domaine de la gestion de l’administration ni dans le domaine technique. «C’est le plus grand crime commis à l’encontre de l’administration», a-t-il dit. Révolution sociale Le ministre de la Défense a mis en garde contre une révolution sociale au Liban notamment à Beyrouth faisant allusion à l’exode rural vers la capitale et à un développement déséquilibré entre les différentes régions du pays. Abordant la question des relations entre le gouvernement et le Parlement, M. Dalloul a noté «un grand déséquilibre» dans les relations entre ces deux pouvoirs. Il a déploré le fait que depuis sa formation le gouvernement n’ait pas été en mesure de promulguer par décret un seul projet ou une seule loi. «La soumission au Parlement des projets de loi revêtu du caractère d’urgence est tributaire de la décision du chef du Législatif», a-t-il dit. L’échelle des salaires En réponse à une question, M. Dalloul a estimé que ceux qui ont proposé le projet sur l’échelle des salaires ont mis le gouvernement, l’Assemblée nationale et le peuple dans une position inconfortable du fait qu’ils n’ont pas suffisamment étudié le coût de ce projet. Il a affirmé par ailleurs avoir mis en garde par le passé les promoteurs de ce projet à savoir les ministres MM. Fouad Siniora et Anouar el-Khalil. Il s’est dit pour l’imposition d’une taxe sur l’essence avant de rappeler que des taxes et des impôts ont été décidés à deux reprises en vue de financer le coût du projet de l’échelle des salaires. M. Dalloul est revenu par ailleurs à la charge pour affirmer que le financement du projet est de la responsabilité de ses promoteurs et non de celui du citoyen comme se plaisent à le dire certains. Répondant à une question, M. Dalloul a nié s’être réconcilié avec M. Mouhib Itani, ancien directeur de l’EDL, affirmant que le ministre des Ressources électriques et hydrauliques, M. Elie Hobeika, n’est pas responsable des problèmes de l’électricité. C’est l’administration précédente qui en est responsable et elle devrait être actionnée en justice, a-t-il conclu.
«Hariri m’a affirmé qu’il ne sera pas à la tête du gouvernement après le 24 novembre», affirme le ministre de la Défense. Le ministre de la Défense, M. Mohsen Dalloul, s’est dit persuadé que l’élection présidentielle aura lieu dans les délais, du fait que le président Elias Hraoui refuse catégoriquement toute idée d’une prorogation de son mandat. «Si...