Il s'est retiré de la course pour la présidence de la centrale syndicale Georges Hajj met en garde contre la création d'une troisième CGTL

Dans une déclaration samedi à la presse, le président de la Fédération des syndicats des employés de banque, M. Georges Hajj, a expliqué dans le détail les raisons pour lesquelles il a abandonné la course à la présidence de la Confédération générale des travailleurs du Liban. M. Hajj avait, rappelle-t-on, été présenté comme candidat potentiel à la présidence de la CGTL, notamment par le «Bloc des indépendants» réuni autour de l’ancien président de la centrale syndicale, M. Antoine Béchara. Des contacts avaient même commencé à être entrepris à ce sujet avec le leader syndical M. Elias Abou Rizk. Interrogé par l’agence «Al Markazia», M. Hajj a expliqué: «Lorsque les contacts ont commencé, je pensais être un candidat de compromis et recevoir l’encouragement de tous. Mais j’ai vite découvert que la bataille électorale était ridicule et jouée d’avance. J’ai donc préféré me retirer dès le début car notre Fédération qui regroupe 8.000 adhérents et qui est équivalente à près de vingt fédérations réunies ne peut pas admettre d’être tournée en dérision de même que je ne peux personnellement admettre de mener une bataille dérisoire et moralement perdue d’avance». Déplorant «la situation prévalant actuellement au sein de l’action syndicale», M. Hajj a souligné «l’absence d’attachement et de respect des constantes» et s’est étonné de «l’ampleur prise par la course à la présidence de la CGTL à l’heure où l’important est d’assurer la mise en place d’une politique de développement de l’action syndicale et non d’une carte politique nouvelle». S’étonnant également des contacts entrepris par le «Bloc des indépendants» avec M. Elias Abou Rizk, M. Hajj a affirmé: «Ceux qui sont à l’extérieur de la CGTL sont des collègues qui n’en restent pas moins à l’extérieur de l’action syndicale. Aujourd’hui, la CGTL est la plus forte puisqu’elle regroupe 22 fédérations alors qu’il n’en reste plus que quatre aux côtés de M. Abou Rizk». M. Hajj a par ailleurs qualifié d’«intègre» le président sortant M. Ghanim el-Zoghbi. «Mais la charge est lourde et les hommes peu nombreux», a ajouté M. Hajj qui a expliqué que c’est pour cela que M. Zoghbi a préféré se retirer. M. Hajj a conclu en mettant en garde contre la création d’«une troisième CGTL». «Ce serait là un nouveau coup porté à l’action syndicale», a-t-il souligné.